Le constructeur automobile Stellantis subit de fortes pressions de la part du régime algérien qui a formulé des conditions très strictes pour lancer une usine d’assemblage de voitures en Algérie. Le site Maroc intelligence, qui rapporte cette information, souligne que les dirigeants de ce pays cherchent à contraindre ce géant de la construction automobile à lancer ce projet d’une envergure similaire à celui qu’il a développé, ces dernières années, au Maroc. Des sources proches du gouvernement algérien indiquent que les autorités de ce pays ont demandé à Stellantis de présenter un programme de recrutement ambitieux pour 3.000 employés algériens avec une formation régulière et un véritable transfert de technologie vers sa filiale algérienne.
Le régime algérien a également exigé du groupe français de développer des modèles de voitures qui ne sont pas fabriqués dans les usines au Maroc, afin que l’Algérie puisse se distinguer du royaume et le concurrencer à l’export au niveau du marché mondial. Il refuse, en outre, de se contenter de la construction d’une petite usine et réclame la réalisation d’un projet ambitieux qui soit équivalent aux usines du groupe Stellantis au Maroc. Les dirigeants algériens ne veulent pas que leur pays soit classé derrière le Maroc dans ce secteur et n’accepteront pas la construction d’une usine qui leur rappelle leurs débuts ratés dans l’industrie automobile au temps du président Abdelaziz Bouteflika.
Le site Maroc Intelligence souligne que le groupe français cherche à trouver un arrangement rationnel, affichant les mêmes ambitions que le Maroc dans ses projets futurs en Algérie. Il faut rappeler que l’industrie automobile en Algérie, qui devait être la fierté de l’économie de ce pays, s’est soldée par un échec lamentable. Des usines de montage «made in Algérie» ont été fermées, leurs dirigeants emprisonnés et des milliers d’ouvriers licenciés.
L’échec de ce secteur est dû au choix du gouvernement algérien de tabler sur l’importation de voitures sous forme de grosses parties assemblées auxquelles ne manquent que les roues et les pare-chocs, montées localement. Une politique qui a ouvert la voie à la corruption favorisée par certains pays européens et permettant aux importateurs de transférer illégalement de l’argent à l’ étranger tout en surévaluant les factures de leurs fournisseurs.