Le "tcharmil" électoral a commencé

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Revue de presseKiosque360. Dounia El Mesbahi, militante associative à Rabat, accuse Hicham Akemhi, conseiller communal, de l’avoir violentée et en veut pour preuve un certificat médical affichant une incapacité temporaire de 21 jours. De son côté, le conseiller nie et crie à la machination.

Le 01/06/2015 à 10h25

Dounia El Mesbahi, militante associative, vient de déposer une plainte auprès du Procureur du Tribunal de Première instance de Rabat contre Hicham Akemhi, conseiller communal au sein de la ville. L’information est rapportée par le quotidien Al Akhbar dans son édition du 1er juin 2015. L’élu, qui appartient au parti du tracteur, a été écouté par la police judiciaire pour répondre des accusations portées contre lui. Dounia El Mesbahi accuse le conseiller de l’avoir frappée et insultée à la sortie d’une formation, vers 22h. Selon elle, Hicham Akemhi l’a accostée alors qu’elle était en compagnie d’une amie et de sa fille, dans le quartier Akkari, à Rabat, et l’a enjointe de le soutenir dans sa campagne électorale. La plaignante a affirmé à la police que, devant son refus, le conseiller a entrepris de l’insulter et l’a accusée de consommer de la drogue, avant de la frapper dans la rue.

Selon les dires de Dounia El Mesbahi, ce n’est pas la première fois que le conseiller essaie de l’associer à sa campagne électorale. Déjà, en 2011, alors qu’elle lui avait opposé le même refus, il aurait entrepris de la dénigrer, propageant des rumeurs concernant une prétendue addiction à la drogue.

Le conseiller nieDe son côté, le conseiller avance que tout cela n’est que machination ourdie par ses adversaires politiques à l’approche des élections. Interrogé par Al Akhbar, il a assuré n'avoir jamais frappé Dounia El Mesbahi qu'il accuse de brandir un faux certificat médical. Selon lui, ce serait elle qui chercherait à le provoquer en le sabotant. Le soir en question, il était d’ailleurs, affirme-t-il, en compagnie du Président de l’Arrondissement de Hassan, quand la militante l’a interpellé devant les passants pour lui lancer insultes et accusations.

Dounia El Mesbahi dit n’avoir aucune relation personnelle avec Akemhi qui, soutient-elle, l’aurait menacée de s’en prendre à elle si elle portait plainte. L’affaire, qui n’en est qu’à ses débuts, tirera ce chassé-croisé de déclarations au clair.

Par Amine Haddadi
Le 01/06/2015 à 10h25