Après la fermeture, en 2006, de l’Ecole nationale des pilotes de ligne de Casablanca, Royal Air Maroc a participé en 2015 à la formation d’un groupe de pilotes marocains à l’Ecole nationale de l'aviation civile (ENAC) de Toulouse, en France. Les prêts qui ont couvert les frais de la formation ont été garantis par RAM avec une promesse de priorisation d’embauche à la fin de la formation.
Depuis, la crise sanitaire est passée par là et les deux ans d’inactivité de la compagnie aérienne ont poussé RAM à adopter une nouvelle politique de recrutement à travers Atlas Multiservices (AMS), une filiale détenue à 100% par la compagnie nationale et qui se chargeait jusque-là du recrutement de différents collaborateurs de la compagnie, dont les stewards et les hôtesses de l’air.
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Interrogé lors d’une séance plénière à Chambre des représentants ce lundi 25 avril sur le sort de ces pilotes stagiaires qui refusent l’alternative proposée par RAM, Mohammed Abdeljalil a expliqué que les nouvelles conditions de recrutement ont été imposées par la situation financière difficile de la société qui a dû subir deux ans d’inactivité à cause des effets de la crise sanitaire. Il a également relevé qu’aucun engagement contractuel n’oblige la compagnie nationale à embaucher ces pilotes stagiaires directement.
«La RAM a participé à la formation de ce groupe de pilotes à Toulouse en leur accordant sa garantie pour l’octroi de prêts tout en leur attribuant la priorité à l’emploi en cas de besoin. De leur côté, les pilotes stagiaires se sont engagés à travers des documents signés à ce que RAM ne soit pas dans l’obligation de les embaucher à la fin de leur formation», insiste le ministre.
Et d’ajouter: «Malgré sa situation économique difficile et sa possession d’un nombre suffisant de pilotes, la compagnie aérienne nationale a adressé à partir de décembre 2021 des offres d’embauche au profit de ces pilotes stagiaires à travers une filiale détenue à hauteur de 100% par RAM, avec des salaires qui s’approchent de ceux des pilotes embauchés directement par la compagnie».
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Insistant sur la priorité de RAM à garantir la pérennité de ses activités et protéger sa santé financière, le ministre du Transport assure qu’une bonne partie des pilotes qui opèrent actuellement ont accepté les conditions proposées par la compagnie aérienne à travers sa filiale, dont un bon nombre d’étudiants qui ont suivi leur formation dans des pays étrangers sans recourir au crédit garanti par la société.
«On n’en serait pas là s’il n’y avait pas eu la crise sanitaire. Les salaires proposés sont très corrects, la société en question n’est pas une société de sous-traitance, c’est une entreprise détenue à hauteur de 100% par RAM», assure Mohammed Abdeljalil.
Le ministre a rappelé dans ce sens que RAM a adopté un plan pour rationaliser ses dépenses et garantir la pérennité de ses activités et sa compétitivité à l’échelle internationale suite à l’impact de la crise sanitaire. Parmi ses mesures, la vente de 10 avions sur 60 qui composent sa flotte, le lancement d’un plan de départ pour ses salariés et la révision de sa politique de recrutement.