Le Mali dénonce les accointances du régime algérien avec les organisations terroristes en Afrique

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Revue de presseLe ministre d’État malien Abdoulaye Maïga a accusé l’Algérie, vendredi 28 septembre dernier, du haut de la tribune de l’Assemblée générale, d’héberger des terroristes dans les camps de Tindouf. Répondant à cette claque retentissante, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a complètement raté le coche en versant dans des injures, sans jamais démentir les accusations du ministre malien. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 01/10/2024 à 18h42

Au moment où Nasser Bourita réaffirmait, à Washington, lors de la réunion ministérielle des États membres de l’alliance internationale contre Daesh, l’inquiétante montée en puissance des activités terroristes en Afrique, le ministre d’État malien, Abdoulaye Maïga, quant à lui, accusait l’Algérie, du haut de l’estrade de l’Assemblée générale, d’héberger des terroristes dans les camps de Tindouf, écrit Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 2 octobre 2024.

Intervenant devant la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, Abdoulaye Maïga a vivement critiqué l’ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures de son pays en la qualifiant d’État qui «abrite les terroristes», et qui cible son pays sans aucun respect des règles de bon voisinage.

S’adressant au représentant du régime algérien, le ministre malien a affirmé que «si l’Algérie ne respecte pas le Mali, eu égard à sa contribution exceptionnelle à la guerre de libération algérienne, et si elle ne respecte pas le bon voisinage et la géographie commune entre les peuples, elle doit savoir que le Mali n’est pas une wilaya algérienne», rapporte le quotidien.

Le chef de la délégation malienne a ensuite remué le couteau dans la plaie en affirmant que l’accord d’Alger de 2015, qui était censé rétablir la paix entre le gouvernement et les rebelles touaregs, est mort: «ce qu’entreprend aujourd’hui l’Algérie relève du «parasitage» et de l’ingérence dangereuse dans les affaires intérieures du Mali», a martelé Abdoulaye Maïga.

L’armée malienne est déployée dans toutes les régions du pays, sachant que le gouvernement a adopté une stratégie globale et intégrée visant à rétablir l’autorité de l’État sur tout le territoire national, a-t-il conclu.

Ces déclarations ont suscité l’ire du régime militaire algérien, et le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a tenté d’y répondre, mais «il a complètement raté le coche en versant dans des injures, sans jamais démentir les accusations du ministre malien», écrit le quotidien.

Des accusations qui se recoupent avec des faits qui ont été reconnus, à la mi-septembre, par les caporaux d’Alger quand ils avaient annoncé qu’un groupe armé avait commis un attentat terroriste près des frontières avec le Maroc.

Les terroristes avaient assassiné deux bergers et blessé trois soldats après avoir miné les lieux avec des explosifs. D’ailleurs, des rapports établis par des instances internationales avaient pointé du doigt la coopération entre la direction de l’armée algérienne et les dirigeants des organisations terroristes, rappelle Al Ahdath Al Maghribia.

Auparavant, le site Wikileaks avait publié des documents comportant des informations sur un accord secret signé entre les autorités algériennes et le dirigeant de l’organisation terroriste Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Mokhtar Belmokhtar.

Selon les termes de cet accord, celui-ci s’est vu notifier l’injonction de ne pas commettre d’attentats à l’intérieur du territoire algérien, et de se concentrer sur les attaques contre les intérêts marocains.

Par Hassan Benadad
Le 01/10/2024 à 18h42