Le groupe palestinien était souvent l’invité de marque des grands événements organisés par le Parti justice et développement et les discours de ses ténors y étaient des plus attendus. Ce ne sera pas le cas de cette année. Et le 9ème Congrès national du PJD, prévu ce weekend à Bouznika, se fera sans aucun représentant du Hamas. C’est ce qu’a précisé Driss El Azami El Idrissi, président du comité préparatoire du congrès.
Concernant les invités étrangers du congrès, El Azami El Idrissi a affirmé dans une déclaration à pjd.ma que les délégations de la Tunisie et de la Mauritanie sont arrivées au Maroc pour participer à la séance d’ouverture du congrès du Parti de la lampe. La présence des invités du congrès en provenance du Sénégal et de la Turquie a été confirmée. Par contre, «la participation des délégations de Palestine, de Jordanie et de Libye n’a pas été possible», a ajouté Azami.
Par «Palestine», on entend bien le Hamas, responsable de l’attaque du 7 octobre 2023. Une attaque ayant fait 1.200 morts et 251 personnes otages, dont 58 sont toujours retenues, et qui s’est traduite par des représailles israéliennes ayant entraîné plus de 51.000 morts dans la bande de Gaza. Au point que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’en est violemment pris au Hamas.
«Fils de chiens, rendez les otages!»
Hier mercredi, et dans un discours prononcé dans le cadre de la 32ème session du Conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), à Ramallah, en Cisjordanie, Mahmoud Abbas a intimé, dans un langage fleuri, au mouvement palestinien de relâcher les 58 captifs qu’il détient depuis le 7 octobre 2023 pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens, notamment à Gaza. L’illustration d’une colère qui s’accroît contre le Hamas.
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«Fils de chiens, rendez les otages. Qu’on en finisse», a déclaré le président palestinien. «Le Hamas a fourni à l’occupation criminelle des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza», a-t-il ajouté.
Un coup de sang qui en dit long sur le calvaire des habitants de la bande de Gaza, harassés par plus de dix-huit mois de guerre, mais aussi sur la colère croissante d’une partie des Palestiniens envers le Hamas.