Incidents de la prison de Ras El Ma: le CNDH mène une enquête auprès des détenus d'Al Hoceima, dont Zefzafi

Le siège du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), à Rabat.

Le siège du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), à Rabat. . DR

Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a décidé de dépêcher une délégation pour enquêter sur les incidents qui ont impliqué des prisonniers condamnés dans le cadre des évènements d'Al Hoceima. Les détails.

Le 06/11/2019 à 10h29

Cette délégation rencontrera notamment Nasser Zefzafi, détenu à l'origine de ces incidents, a appris Le360, ce mercredi 6 novembre, de source autorisée. Notre source précise en outre que "la délégation, qui comprend un staff médical et administratif, entamera sa mission à la fin de la semaine en cours pour recueillir des éléments et témoignages sur ce qu'il s'est réellement passé à la prison de Ras El Ma".

Cette enquête, dont les résultats seront rendus publics ultérieurement, concernera également des gardiens et surveillants qui se plaignent d'avoir été victimes "d'agression physique, morale et d'outrage" de la part de certains détenus, selon la même source. La mission du CNDH rencontrera également certains détenus d'Al Hoceima, dont Nasser Zefzafi qui est à l'origine de la fuite et de la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’un enregistrement audio.

Il faut signaler que la loi interdit à tout détenu tout contact avec le monde extérieur, sauf pour des conversations téléphoniques ou à travers des courriers, sous le contrôle de l’administration pénitentiaire.

Suite à la violation de ce règlement par Nasser Zefzafi, la Direction générale de l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a pris une série de mesures à l'encontre de certains détenus.

Ces derniers, au nombre de six, ont été transférés dans divers établissements pénitentiaires, placés dans des cachots et privés des visites familiales et des communications téléphoniques pour une période 45 jours, et ce, pour préserver la sécurité de l’établissement et celle de ses pensionnaires, précise la DGAPR.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/11/2019 à 10h29