Après la détection de cas de grippe aviaire dans certaines exploitations agricoles au Brésil, le Maroc a décidé, à l’instar de nombreux pays à travers le monde, de prendre une mesure immédiate et préventive en suspendant temporairement l’importation de viandes de volaille en provenance de ce pays, qui est pourtant le premier exportateur mondial de volailles, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 23 mai.
La décision du Maroc de suspendre les importations de volailles brésiliennes intervient à l’image de plusieurs pays comme le Mexique, la Corée du Sud, le Canada, l’Uruguay, la Chine, le Pakistan et le Japon, selon une annonce du ministère brésilien de l’Agriculture et de l’Élevage. Cette mesure est adoptée dans un contexte de forte inquiétude mondiale quant à la propagation du virus, notamment dans l’État de Rio Grande do Sul, devenu un foyer épidémique. «Certains pays ont choisi de n’imposer des restrictions qu’à cette région spécifique, tandis que d’autres, comme le Maroc, ont préféré suspendre les importations depuis l’ensemble du territoire brésilien», lit-on.
Plusieurs pays suivent de près l’évolution de la situation au Brésil, et la liste des États suspendant leurs importations de volailles évolue quotidiennement en fonction des progrès des enquêtes et du contrôle du virus. Les autorités brésiliennes ont confirmé que les opérations de désinfection se poursuivent dans les fermes touchées, alors qu’un compte à rebours de 20 jours – période nécessaire pour confirmer l’absence de nouveaux foyers – a été enclenché.
Le Brésil avait annoncé la détection du premier cas de grippe aviaire dans une ferme avicole locale, ce qui a entraîné une vague de restrictions commerciales imposées par de nombreux pays.
Selon les déclarations du ministre brésilien de l’Agriculture, les protocoles actuels prévoient que des pays comme la Chine – principal importateur de volailles brésiliennes –, ainsi que l’Union européenne et la Corée du Sud, imposeront une interdiction des importations de volailles brésiliennes pour une durée de 60 jours.
Pour atténuer les répercussions économiques de cette épidémie, le ministre de l’Agriculture Carlos Fávaro a assuré que le système de surveillance sanitaire de son pays est solide, soulignant que les mesures prises pour maîtriser la situation reposent sur la transparence et le respect des normes internationales. Il a appelé à privilégier des protocoles régionaux plutôt qu’un embargo total sur les exportations.