Egypte : Qui arrêtera le carnage?

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Le monde entier a les yeux rivés sur l’Egypte. Le bilan des victimes s'élève à une centaine de morts. Les grandes capitales condamnent et appellent à la retenue. La présidence égyptienne vient de décréter l'état d'urgence dans tout le pays pour une durée d'au moins un mois.

Le 14/08/2013 à 13h07, mis à jour le 14/08/2013 à 15h40

Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, s'est dit "alarmé par l'évolution" des événements au Caire et "appelle une nouvelle fois à plus de retenue".

A Londres, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, s'est dit "profondément inquiet de l'escalade de la violence en Egypte".

Carl Bildt, ministre des Affaires étrangères suédois, s'est exprimé via Twitter. Il condamne les tueries et la violence en Egypte. Selon lui, les forces de l'ordre sont responsables et il est extrêmement difficile de restaurer un processus politique.

Le ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, a appelé "toutes les forces politiques" en Egypte "à empêcher une escalade de la violence".

Washington condamne "avec force" le recours à la violence par l’armée égyptienne et s’oppose au retour de l’état d’urgence.

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Dans la région...

Le Qatar, via son ministère des Affaires étrangères, "dénonce avec force la méthode utilisée contre les manifestants pacifiques qui a coûté la vie à un certain nombre d'innocents sans armes".

L'Iran, qui suit de près les événements "amers en Egypte, désapprouve les actions violentes, condamne le massacre de la population et met en garde contre ses conséquences graves", affirme un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

En Turquie, le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies et à la Ligue arabe d'intervenir pour "mettre fin au massacre". Pour rappel, la Turquie avait déjà qualifié l'intervention de l'armée contre le président Morsi de "coup d'Etat inacceptable".

Au Maroc, le ministère des Affaires étrangères a exprimé, dans un communiqué ce mercredi, son "émotion et sa consternation" tout en déplorant les "pertes en vie humaines".  "Le Royaume estime que seul le dialogue peut amener toutes les parties à dégager les compromis nécessaires à une solution politique", souligne le communiqué. 

Par Sophia Akhmisse
Le 14/08/2013 à 13h07, mis à jour le 14/08/2013 à 15h40