Au sein de la Chambre des représentants, les composantes de l’opposition ont accru la cadence de leurs concertations en vue de statuer sur l’opportunité de solliciter la création d’une mission exploratoire consacrée au projet des écoles d’excellence. Cette éventualité intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des critiques, qui dénoncent tout à la fois les modalités de sa mise en œuvre et l’absence d’évaluation scientifique de ses résultats, deux années après son adoption par plusieurs établissements scolaires.
Selon une source parlementaire la requête visant à instituer une mission exploratoire a été sérieusement examinée lors de la réunion de la commission de l’enseignement, tenue mardi 14 octobre, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 16 octobre. Les échanges, particulièrement vifs, ont opposé les députés de l’opposition à ceux de la majorité concernant le bilan et les finalités pédagogiques de ce programme.
La même source rapporte que «la réunion s’est transformée en une tribune de questionnement du gouvernement sur le réalisme et l’efficacité du projet des établissements d’excellence, présenté comme une solution radicale au dilemme de la faiblesse des apprentissages». L’interlocuteur souligne que ce programme n’a bénéficié ni d’une évaluation objective, ni d’indicateurs clairs permettant d’en apprécier les retombées.
Dans leurs prises de parole, les élus de l’opposition ont formulé de vives critiques, accusant le ministère de «commercialiser un projet immature» et de le promouvoir comme une solution magique du système éducatif. Ils affirment que la réalité contredit ce discours, puisqu’elle révèle la persistance des mêmes défis, notamment le problème de l’encombrement et la fragilité de l’encadrement pédagogique.
Ils ont également déploré que ce projet ait été «mis en œuvre en l’absence d’une véritable approche participative associant les enseignants, les syndicats et les acteurs éducatifs». Une exclusion qui aurait, selon eux, généré des confusions au sein des établissements concernés, particulièrement sur les nouveaux programmes et les méthodes d’évaluation, relaie Al Akhbar.
Face à ces attaques, les députés de la majorité ont pris la défense du projet, le présentant comme «une phase de transition essentielle dans le processus de réforme de l’enseignement». Ils soutiennent que la création des écoles d’excellence s’appuie sur des références scientifiques éprouvées, inspirées d’expériences internationales couronnées de succès dans l’amélioration de la qualité des apprentissages.







