Droit de grève: la CDT dénonce le gel des rounds de dialogue social

La Confédération démocratique du travail (CDT) a rejeté une formulation contenue dans la lettre que lui a adressée le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, lui demandant de préparer des propositions sur la loi organique relative au droit de grève.

Revue de presseLa CDT dénonce les tentatives du gouvernement d’adopter le projet de loi organique encadrant l’exercice du droit de grève sans avoir trouvé, au préalable, un consensus avec les centrales syndicales. Une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 24/11/2024 à 21h22

La Confédération démocratique du travail (CDT) a rejeté une formulation contenue dans la lettre que lui a adressée le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, lui demandant de préparer des propositions sur la loi organique relative au droit de grève. Le syndicat s’est opposé particulièrement au terme «concertation», auquel il préfère celui de «négociation», rapporte Al Akhbar du lundi 25 novembre.

Par ailleurs, les centrales syndicales n’ont pas apprécié la manière «imposée» par le gouvernement pour discuter de la loi sur le droit de grève, déviant du processus de dialogue social et imposant la formule de la «discussion unilatérale».

D’autant que «le gouvernement a soumis au Parlement le projet de loi organique sur l’exercice du droit de grève en passant outre la table de négociations qui rassemble cinq centrales syndicales».

La CDT avait auparavant dénoncé l’attitude du gouvernement qui n’a pas invité les centrales syndicales à un round de dialogue social prévu en septembre dernier. Le syndicat a ainsi critiqué «les tergiversations de l’Exécutif dans l’organisation d’un round de dialogue social pour discuter du projet de loi de Finances, des problèmes sociaux actuels et des dossiers revendicatifs en suspens», tout en appelant le gouvernement à organiser cette séance de dialogue social dans les meilleurs délais.

Un communiqué de la CDT souligne que «le gouvernement n’a pas tenu ses engagements figurant dans l’accord du 30 avril 2022, ainsi que dans la charte de l’institutionnalisation du dialogue social», relaie Al Akhbar. Cette charte met l’accent sur la nécessité d’organiser deux séances de dialogue social en septembre et en avril de chaque année. Par ailleurs, le syndicat a critiqué la violation par le gouvernement de son engagement à privilégier le consensus sur toutes les lois et législations sociales avant de les soumettre à la procédure d’approbation.

Par Hassan Benadad
Le 24/11/2024 à 21h22