Après sa révolution verte, le Parlement lance sa révolution digitale. Un vaste chantier vient en effet d’être lancé par la Chambre des Représentants pour digitaliser le travail parlementaire et substituer l’usage des outils numériques aux échanges de documents physiques. Cette révolution devrait même toucher l’ensemble des aspects liés au travail parlementaire, y compris le contrôle du gouvernement et les propositions de textes législatifs, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 15 décembre.
Les sources de la publication expliquent que le bureau actuel de la première Chambre a mis en place une stratégie devant aboutir à la transformation de l’institution législative en «Parlement intelligent». Cette stratégie se donne l'horizon de l'année 2025 pour digitaliser l'ensemble des procédures. Cette révolution devra néanmoins être introduite progressivement pour concerner, dans un premier temps, les aspects les plus courants du travail parlementaire, comme le processus de questionnement des membres du gouvernement, qu’il s’agisse des traditionnelles questions orales ou des questions écrites.
Les mêmes sources, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, évoquent également la digitalisation de plusieurs processus liés à la proposition de textes législatifs, ou aux différentes étapes de leur traitement. Et de citer en exemple le cas de l’introduction des amendements ou les votes qui les accompagnent dans le cadre de l’étude d’un texte de loi. D’ailleurs, sur ce dernier volet, le quotidien rappelle que la méthode de comptabilisation des votes lors des séances parlementaires constitue actuellement une problématique que doit gérer l’actuel bureau de la Chambre des Représentants. Dans la pratique, le calcul du nombre de votants sur un texte est basé sur le nombre des parlementaires ayant voté sur le premier article du projet ou la proposition de loi en question. Un fait que certains élus dénoncent, et que la digitalisation des votes -les votes numériques ayant été abandonnés lors de la précédente législature- pourrait résoudre.
La diplomatie parlementaire n'est pas en reste, puisqu’elle devrait également être touchée par cette révolution numérique. Les rapports des différentes missions menées au nom du Parlement et les conclusions des rencontres avec des représentants étrangers devront désormais être élaborés de manière totalement digitalisée.
C’est donc tout un chantier qui vient d’être ouvert et qui devrait avoir un impact réel sur la modernisation du Parlement. Il vient également s’ajouter à la «Révolution verte» dans laquelle s’est dernièrement engagée l’institution en installant des plaques solaires sur le toit du Parlement. Objectif: réduire sa dépendance vis-à-vis de l’électricité classique provenant des énergies fossiles, et préserver l’environnement en recourant aux énergies renouvelables.