Destruction de bidonvilles: Abdelouafi Laftit soutient les agents d’autorité

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, mardi 6 décembre 2022.

Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit à une séance de questions orales à la Chambre des conseillers, au Parlement à Rabat, le 6 décembre 2022.. khalil Essalak / Le360

Revue de presseA une question de la députée Nabila Mounib, le ministre de l’Intérieur a répondu en réfutant des accusations d’«abus de pouvoir» portées contre les agents d’autorité chargés du relogement des habitants des bidonvilles. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/05/2023 à 20h31

Le ministre de l’Intérieur l’assure: son département protège les ayants-droit en ce qui concerne les opérations de relogement des habitants des bidonvilles.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia relaie ainsi, ce mercredi 31 mai, que Adelouafi Laftit répondait à des «accusations» de la députée et secrétaire général du PSU, Nabila Mounib, qui dénonçait des «abus de pouvoir» lors d’opérations de démolition de bidonvilles.

La cheffe du PSU a cité comme exemple le démantèlement d’habitations insalubres dans la préfecture de Skhirat-Temara, au cours duquel des affrontements ont eu lieu entre les autorités locales et la population concernée par le relogement.

Dans sa réponse, le ministre a indiqué que «le gouvernement accomplit un travail colossal dans la préfecture de Skhirat-Temara qui compte 30.000 bidonvilles. Nous pouvons dire aujourd’hui que nous avons réussi à régler ce problème en offrant à cette population des logements décents avec l’aide de tous les intervenants».

A propos de la question des revendications concernant le foncier de la part des Soulaliyate de Guich Oudaya, près de Rabat, autre thématique évoquée par Nabila Mounib, le ministre de l’Intérieur a souligné que «c’est nous (le ministère de l’Intérieur, Ndlr) qui défendons les ayants-droit des habitants Guich et des soulaliyates. Personne ne défend mieux que nous cette population. Il n’existe d’ailleurs aucune personne parmi ces habitants qui n’ait pas joui de son droit. Encore faut-il préciser que nous traitons les habitants des bidonvilles sur un même pied d’égalité qu’ils soient, du Guich ou non».

Al Ahdath Al Maghribia souligne que Abdelouafi Laftit a poursuivi son propos en indiquant que «personne ne prive un ayant-droit de sa terre car quand elle est vendue ou louée, ils perçoit son dû comme tout autre légataire. Mais nous n’acceptons pas qu’il construise une baraque parce qu’il appartient, tout simplement, à cette communauté».

Le ministre de l’Intérieur a par la suite réfuté des accusations d’abus de pouvoir portées contre les agents d’autorité chargés des opérations de relogement des habitants des bidonvilles: «aujourd’hui, nous avons trouvé la méthode efficace pour régler la problématique des bidonvilles avec la contribution du ministère de l’Habitat et celui de l’Economie et des finances. Nous disposons de solutions qui n’existaient pas par le passé», a-t-il conclu.

Par Hassan Benadad
Le 30/05/2023 à 20h31