Décompensation du gaz butane: Daoudi reconnaît «l’incompétence» du gouvernement

Lahcen Daoudi, ancien ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance.

Lahcen Daoudi, ancien ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance. . Dr

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani n’a pas encore de visibilité quant à la réforme de la caisse de compensation, notamment concernant la suspension des subventions du gaz butane. Bien plus, Lahcen Daoudi a reconnu ignorer les données relatives à ce secteur.

Le 08/05/2017 à 21h16

Il faut comprendre une équation pour pouvoir résoudre ses inconnues. Cette logique s’applique à la déclaration du ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, qui a reconnu ignorer toutes les données relatives au secteur du gaz butane, du stockage à la consommation.

Cette affirmation surprenante de Lahcen Daoudi, économiste de surcroît, a été faite lundi, au Parlement, lors de son exposé devant la commission compétente qui examinait le budget de son ministère.En effet, cette déclaration laisse entendre clairement que le gouvernement de Saâd-Eddine El Othamni n’a pas encore de visibilité pour la réforme de la caisse de compensation, notamment concernant la suspension des subventions du gaz butane, fait remarquer le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 9 mai. Et de préciser que le gouvernement, qui verse une enveloppe budgétaire de 13 milliards de dirhams annuels à titre de subvention au gaz butane, ignore le processus suivi dans la compensation, les quantités couvertes ou encore la composition des prix.

Le quotidien, réputé proche de l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, fait le lien entre la déclaration de Lahcen Daoudi et celle de «la directrice de la caisse de compensation qui avait avoué que son institution n’avait pas les moyens de contrôler les subventions accordées aux carburants». Chose qui avait poussé Benkirane à suspendre les subventions en question, rappelle le quotidien.

Aujourd’hui, poursuit le journal, «le gouvernement avoue la même incompétence et n’a pas de vision pour réformer le secteur».

Par Mohamed Younsi
Le 08/05/2017 à 21h16