Agroalimentaire: les opérateurs prêts pour la décompensation du sucre

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Revue de presseKiosque360. Entre libéralisation, raffinage local et coordination, les mesures des opérateurs pour se préparer à la compensation sont nombreuses.

Le 22/06/2016 à 00h34

La Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI) se prépare d'ores et déjà à la décompensation du sucre. Dans son édition du mercredi 22 juin, L’Economiste rapporte que la corporation, qui attend toujours le déblocage du contrat-programme avec les ministères de l’Industrie et de l’Agriculture, «se positionne» sur la fin de la subvention programmée sur le sucre. Cité par le journal, Amine Berrada Souni, président de la FENAGRI, se dit d’accord avec la décision de décompenser le sucre, «mais avec des bémols». Cette décompensation devrait intervenir progressivement sur une durée de dix-huit mois, à raison de 0,15 DH/kg/mois. «A terme, le prix du sucre devrait s’établir à 2,7 DH/kg, équivalant à plus de 60% de son prix», constate le quotidien.

Pour faire face à cette situation, des mesures d’accompagnement seront proposées. A commencer par la libéralisation du sucre. Pour la FENAGRI, il est antinomique de «décompenser et garder les droits de douane sur le sucre, sachant que les industriels consomment près de 250.000 tonnes».

Autre accompagnement: «L’accès des industriels au marché mondial». Le sucre ainsi acheté à l’international sera raffiné au niveau de la COSUMAR. Il est aussi important que la compensation se fasse en coordination avec les professionnels. En effet, sans concertation avec eux, la décompensation risque d'encourager l’informel.

Sur le plan de la fiscalité, la mesure d'une TVA non apparente aura un impact significatif sur les industries de transformation de fruits, légumes et légumineuses et devrait permettre d'émerger à d’autres industries, comme celles de la pomme de terre transformée et des fruits secs.

Par Rachid Al Arbi
Le 22/06/2016 à 00h34