Cybercriminalité: enquête approfondie suite aux allégations de piratage présumé du site du CSPJ

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Revue de presseSous la supervision du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat, la BNPJ a entamé l’ouverture d’une enquête judiciaire approfondie sur les allégations de piratage présumé du site web officiel du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 11/06/2025 à 18h55

Après des allégations de piratage présumé du site web officiel du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), véhiculées sur certains réseaux sociaux, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat a ordonné hier mardi, l’ouverture d’une enquête judiciaire approfondie pour élucider cette affaire.

Cette enquête confiée à la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) portera donc sur «l’examen de l’authenticité des deux documents diffusés et de déterminer les éventuelles responsabilités dans cette affaire qu’il s’agisse d’une question de piratage ou d’une fuite de données officielles», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 12 juin.

Cette affaire, rappelle Al Akhbar, a éclaté après la revendication par un groupe de hackers d’avoir infiltré l’infrastructure numérique du CSPJ et d’avoir mis la main sur des données de l’institution.

Le groupe criminel de hackers aurait également ajouté qu’il s’agit de la troisième cyberattaque ayant ciblé les systèmes informatiques d’institutions marocaines, notamment la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la plateforme des notaires, «Tawtik».

Les allégations diffusées sur certains réseaux sociaux sur le piratage présumé du site du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire font savoir que «les hackers auraient ciblé des données sensibles du ministère de la justice, dont celles du ministre Abdellatif Ouahbi, des informations concernant 5000 magistrats et pas moins de 35.000 fonctionnaires de ce département».

Ces hackers, poursuit Al Akhbar, avaient même prétendu avoir manipulé le système numérique de données du ministère de la justice, en publiant deux documents, dont un fichier Excel comportant des informations relatives aux magistrats.

Ces prétendues intrusions numériques ont soulevé des interrogations dans le secteur de la justice puisqu’elles ciblent la sécurité des informations et la protection des données personnelles relatives au cycle de la magistrature, en plus de leurs conséquences négatives sur l’image de l’appareil judiciaire, indiquent les sources du quotidien.

C’est pourquoi, conclut la même source, les autorités compétentes ont ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie qui s’inscrit dans le cadre de la vigilance des autorités judiciaires pour protéger les données officielles et lutter contre toute forme d’atteinte criminelle à la sécurité des plateformes numériques des institutions nationales.

Par Mohamed Younsi
Le 11/06/2025 à 18h55