Conseil de ville de Rabat: les divisions politiques et judiciaires resurgissent

La maire de Rabat, Fatiha El Moudni, présidant le Conseil communal du 3 octobre 2024 (Y.Mannan/Le360).

La maire de Rabat, Fatiha El Moudni, présidant le conseil communal du 3 octobre 2024 (Y.Mannan/Le360).

Revue de presseÀ l’approche de la session de mai, le conseil communal de Rabat traverse une tempête politique et juridique, cristallisée par des rivalités partisanes et des divergences profondes sur la gestion de la capitale. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 02/05/2025 à 20h45

La scène politique rbatie est dominée par l’affrontement juridique entre la maire Fatiha El Moudni (RNI) et le conseiller Farouk Mehdaoui de la Fédération de gauche démocratique (FGD). Ce dernier, ayant dénoncé des «irrégularités» dans un concours de recrutement communal, se retrouve désormais assigné en justice par la maire. Un bras de fer symbolique qui transcende les clivages politiques. Cette plainte est perçue par l’opposition comme une tentative d’étouffer les voix critiques, illustrant une dérive autoritaire.

Les soutiens de la maire y voient, au contraire, une légitime défense face à des accusations «infondées», soulignant le caractère technique du litige. Cette polarisation révèle une fracture entre une majorité centriste (RNI) et une gauche (FGD) en quête de redéploiement, dans un contexte politique où la confiance s’effrite de plus en plus.

Le projet de démolition de bâtiments dans le quartier de l’Océan, inscrit dans un plan d’aménagement jugé rigide, attise les tensions. Les acteurs civils et politiques dénoncent une approche «technocratique», dépourvue de dimension sociale. Ce dossier épineux incarne les défis d’une ville tiraillée entre modernisation et préservation de son tissu humain, relaie Assabah.

La majorité, pourtant dominante, montre des signes d’essoufflement. Des élus proches de la maire déplorent des prises de décision «unilatérales» et un dialogue institutionnel atrophié, notamment sur les grands projets structurants. Ces dissensions internes, couplées aux interrogations de l’opposition sur la gestion des ressources financières et humaines, dessinent le portrait d’une équipe en manque de cohésion.

Par Hassan Benadad
Le 02/05/2025 à 20h45