Le processus d’élaboration du futur code électoral, qui encadrera les législatives de 2026, est entré dans une phase décisive. En sa qualité d’instance organisatrice centrale, le ministère de l’Intérieur poursuit ses consultations approfondies avec l’ensemble des formations politiques, majoritaires comme d’opposition.
Ces rencontres ont été initiées par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, il y a quelques semaines et se poursuivent selon un calendrier soutenu. Interrogé par Le360, le politologue Badr Zaher Lazrak a rappelé que «Sa Majesté le Roi a confié au ministère de l’Intérieur la mission d’organiser les prochaines élections législatives, en commençant par l’élaboration d’un code électoral rénové».
Selon lui, le ministère constitue «l’unique cadre institutionnel légitime et neutre vis-à-vis des formations politiques, y compris celles de la majorité». Une neutralité qu’il juge «salutaire», car l’Exécutif issu des urnes de 2026 devra affronter des défis considérables: accélération de la transition économique, déploiement de chantiers sociaux et infrastructurels d’envergure, et organisation d’événements d’importance mondiale tels que la Coupe du monde de football.
Une concertation inclusive et participative
Les consultations en cours associent toutes les sensibilités partisanes: du RNI au PAM et à l’Istiqlal, en passant par le PJD et le PPS. Les formations sont invitées à soumettre leurs mémorandums dans le cadre d’«une approche participative et d’une démocratie consultative», explique le politologue. L’objectif est de parvenir à «un cadre législatif clair et consensuel» avant l’échéance de 2026.
Parmi les points cruciaux figurent l’organisation matérielle du scrutin, le découpage électoral, les mécanismes de supervision ainsi que la mise à jour des listes électorales, afin de radier les non-éligibles et d’intégrer les jeunes primo-votants.
Une dynamique politique en marche
Plusieurs partis se sont déjà engagés dans la production de propositions détaillées, à l’instar de l’Union socialiste qui prépare un mémorandum étoffé. «Une véritable dynamique politique est enclenchée», souligne Badr Zaher Lazrak, ajoutant que le respect du calendrier électoral constitue «l’illustration d’un choix irréversible du Maroc en faveur de l’ancrage démocratique».
Ainsi, la séquence de concertations actuelle s’inscrit dans une perspective de consolidation institutionnelle: elle vise à assurer la transparence du processus électoral et à conforter la confiance des citoyens dans l’architecture démocratique nationale, à la veille d’une échéance politique majeure pour le pays.











