Brexit: impact limité sur l'économie marocaine

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La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, telle que décidée jeudi par les Britanniques à travers un référendum, n'aura qu'un "impact limité" sur l'économie et le commerce du Maroc.

Le 24/06/2016 à 12h22

Le Brexit n’aura qu’un impact limité sur l’économie et le commerce du Maroc, confirme une source gouvernementale à Le360, rappellant que le Maroc s'aligne essentiellement sur la zone euro et la devise européenne.

"Sur le plan diplomatique, il n'y aura pas d'impact, la Grande Bretagne a toujours eu une ligne politique et une diplomatie indépendantes", a souligné la même source, estimant que financièrement, il n'y aura pas non plus de changement, la place financière (City) devant continuer à agir et l'accord que le Maroc a signé l'an dernier avec cette place de renom aura toujours son effet."Le Brexit pourrait inciter le commerce marocain à consolider sa place sur le marché britannique", selon le gouvernement.

A rappeler que le gouverneur de Bank Al-Maghrib Abdellatif Jouahri a affirmé cette semaine que la sortie du Royaume-Uni de l'UE n'aura pas d'incidence majeure sur l'économie nationale.

En 2015, le Maroc et la Grande-Bretagne, deux royaumes qui se partagent les mêmes valeurs de paix, de démocratie, de solidarité et de tolérance, ont fêté le 800e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques.

Les échanges commerciaux entre les deux royaumes s'étaient élevés en 2014 à plus de 14 milliards DH. En dépit de la volatilité économique internationale, les exportations britanniques vers le Maroc ont progressé de 40%. En même temps, les investissements britanniques dans le secteur industriel marocain ont connu la même progression avec un volume de 3,4 milliards de dollars en 2014.Sur un autre plan, le Maroc voit "une crainte se profiler à long terme" avec "le risque de déstabilisation de l'UE avec la montée de l'extrémisme de droite", selon cette source gouvernementale. "Si c'est le cas, ce n'est bon pour personne", selon la même source.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/06/2016 à 12h22