Benkirane :"C'est la faute des autres"

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Le gel du dialogue social était à l’ordre du jour de la séance mensuelle des questions-réponses du chef de gouvernement, tenue mardi, à la Chambre des représentants. Benkirane rejette la responsabilité sur les centrales syndicales et l'ancien gouvernement.

Le 31/12/2013 à 14h06

Satisfecit de Abdelilah Benkirane. Le chef de gouvernement s’est félicité mardi, lors de son passage devant la Chambre des représentants dans le cadre de la séance mensuelle consacrée notamment au bilan du programme Millenium Challenge Account et le dialogue social. "Le programme Millenium challenge account est un succès. Les objectifs escomptés de ce projet de grande envergure ont été atteints", a noté Abdelilah Benkirane en s’adressant aux députés. Et de rappeler : "Paraphé sous la présidence du souverain, ce programme a été lancé le 31 août 2007 à Tétouan suite à la concrétisation de l’accord entre le royaume et la Millennium challenge corporation. Il a drainé au Maroc un investissement de 700 millions de dollars ayant servi à la réalisation d’une série de projets socio-économiques visant à lutter contre la pauvreté". Selon le chef de gouvernement, ce programme a profité à 600.000 ménages. Les résultats positifs obtenus sont dus, poursuit Benkirane, à l’implication de tous les acteurs concernés.

Lors de cette séance, Benkirane a dévoilé que "la réalisation de ce programme a été entachée par certains dysfonctionnements". "Notre gouvernement a soulevé des dysfonctionnements qui sont l'héritage de l'ancien Exécutif. Ces défaillances auraient pu engendrer une perte de 140 millions dollars. Toutefois, nous nous sommes mobilisés et nous avons réussi à récupérer ce montant", s'est félicité Benkirane.

Rupture du dialogue social

Par ailleurs, l’opposition a interpelé Abdelilah Benkirane au sujet du gel du dialogue social et son incidence sur la paix sociale. Le chef de gouvernement a jeté la responsabilité aux centrales syndicales. "Les syndicats ont refusé de reprendre le dialogue social ", a-t-il lancé. Pour rappel, les organisations syndicales insistaient sur l’application des engagements pris dans le cadre de l’accord cadre du 26 avril 2011 avant de s’asseoir autour de la table des négociations avec Benkirane. Le chef de l'Exécutif a rétorqué que "les principaux engagements ont été concrétisés". "Nous n’avons pas une baguette magique", a poursuivi le chef de gouvernement en précisant que la concrétisation des autres promesses tenues par son prédécesseur reste dépendante de la conjoncture économique du pays.

Par Khadija Skalli
Le 31/12/2013 à 14h06