Bassin hydraulique du Sebou: six défis sont à relever

A l'interconnexion des bassins du Sebou et du Bouregreg, les eaux sont transférées via une conduite métallique de 3,20 mètres de diamètre.

Revue de presseLe bassin du Sebou doit permettre de relever six défis: la démographie, le changement climatique, la pollution, l’envasement des barrages, les inondations et l’épuisement de la nappe phréatique. Un programme est prévu pour cela. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 25/09/2024 à 19h35

Malgré les efforts déployés pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable, pour l’irrigation et pour l’industrie, le bassin hydraulique du Sebou fait encore face à de nombreux défis.

C’est pour cela qu’un budget de plus de 15 milliards de dirhams a été mobilisé pour un programme de construction de barrages, entre autres projets, qui sera déployé d’ici 2050, indique le nouveau schéma directeur de l’aménagement intégré de ce bassin hydraulique, dont les grandes lignes ont été reprises par Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 26 septembre.

Ce document, explique le quotidien, s’inscrit dans la droite lignée des Orientations du Roi Mohammed VI, qui a souligné qu’il était nécessaire de mobiliser l’eau potable pour satisfaire à 100% les besoins de la population et de l’eau d’irrigation, afin de couvrir 80% des besoins agricoles.

Pour ce faire, le bassin hydraulique du Sebou fait face à six défis, explique le quotidien. D’abord, les défis du développement démographique et du changement climatique, ensuite celui de l’exploitation excessive de la nappe phréatique et celui de la pollution de l’eau. Le cinquième défi concerne l’envasement des barrages, alors que les risques d’inondations est le dernier de ces défis.

Concernant le premier défi que représente la croissance démographique, la population du périmètre du bassin hydraulique devrait atteindre 9,2 millions d’habitants d’ici 2050, contre 6,8 millions d’habitants actuellement, relaie Al Ahdath Al Maghribia, qui ajoute que cette estimation représente 20% de la population marocaine, selon les données du recensement de 2014.

Pour ce qui est du changement climatique, la région méditerranéenne en général souffre de ce phénomène, indique le quotidien, précisant que le bassin du Sebou connaîtra, en conséquence, une diminution significative des précipitations qui atteindra 10%, ce qui entraînera une diminution des importations d’eau de l’ordre de 20%.

Concernant la surexploitation de la nappe phréatique, selon les dernières données officielles au niveau du bassin du Sebou, le déficit du rendement des ressources en eaux souterraines dépasse 268 millions de mètres cubes par an.

Par ailleurs, les données disponibles indiquent également que le pourcentage de traitement des eaux usées domestiques ne dépasse pas un taux de 59%, tandis que le pourcentage de traitement des eaux usées d’origine industrielle ne dépasse pas 30%, d’où le défi de la pollution des eaux du bassin.

Quant au cinquième défi, celui de l’envasement des barrages, les dernières études sur le niveau des barrages dans le bassin hydrographique du Sebou ont confirmé la perte d’environ 31 millions de mètres cubes par an en termes de capacité de stockage des barrages.

Enfin, pour ce qui est du sixième défi, lié aux menaces d’inondations, les données officielles révèlent la présence de 178 points menacés d’inondation dans le bassin, en plus du problème d’inondations dans la plaine occidentale.

Pour faire face à ces défis, le programme d’investissement de 15,164 milliards de dirhams devrait permettre de construire 10 nouveaux grands barrages d’ici 2050, dont quatre en cours de réalisation, et 40 petits barrages, en plus de la réutilisation de 27,2 millions de mètres cubes d’eaux usées.

Par Amyne Asmlal
Le 25/09/2024 à 19h35