Avant de livrer les détails de ce soutien financier, Aziz Akhannouch a rappelé, devant une nombreuse assistance venue des préfectures de Beni Mellal, de Khénifra, d’Azilal, de Fqih Ben Salah et de Khouribga, que sa formation politique demeure «engagée pour la réalisation des aspirations des citoyens». Le président du RNI avait promis de prendre régulièrement langue avec les militants de son parti, aussi bien en 2023, qu’en 2024 et 2025 afin de continuer à les «écouter et à noter leurs doléances».
D’ailleurs, Aziz Akhannouch a réaffirmé la publication prochaine d’un livre qui regroupera leurs doléances, concernant notamment les financements des territoires, soulignant que le RNI œuvrait dans «la continuité» de ses engagements, malgré un contexte difficile.
«Le parti ne s’essoufflera pas parce que vous lui avez donné vos voix», a-t-il martelé en rappelant que le gouvernement «est engagé dans l’application de son programme et dans la lutte contre l’inflation et la hausse des prix».
«Qui a dit que nous ne soutenons pas les prix ?» s’est-il interrogé, faisant allusion aux partis de l’opposition. Il a ainsi fait remarquer que lors du dernier Conseil des ministres présidé par le Souverain, et suite aux directives royales, la décision a été prise par le gouvernement d’activer un programme de soutien aux agriculteurs doté d’une enveloppe de 10 milliards de dirhams.
Dans le détail, ce montant sera mobilisé pour le soutien «aux aliments importés destinés au bétail, aux intrants agricoles importés en vue de réduire le coût de production de certains fruits et légumes et au renforcement des capacités de financement du Crédit Agricole du Maroc, afin de consolider ses interventions d’accompagnement des agriculteurs. L’affectation de fonds pour l’importation du blé tendre, afin d’assurer l’approvisionnement normal du marché jusqu’à décembre 2023, est également prévue», est-il précisé.
Ce meeting du RNI, tenu ce samedi 20 mai à Beni Mellal, est le 4ème du genre, après ceux organisés à Tanger, Ouarzazate et Casablanca. Devant les militants mellalis, Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique et président de la Chambre des représentants, a exprimé le souhait que le parti de la Colombe reste au pouvoir jusqu’en 2032. Faisant implicitement allusion aux islamistes du PJD, le dirigeant RNIste a déclaré que «le gouvernement agit loin des bavardages». «Ils nous taxent (le PJD, NDLR) de gouvernement faible et d’incapables, mais ils oublient que nous avons vécu 10 ans de bavardage et d’inaction», a-t-il jugé.
Mohamed Aujjar, également membre du bureau politique du RNI, a quant à lui loué les efforts du président du RNI, «qui veut faire de ce parti une formation politique solide, crédible et responsable». L’ancien ministre de la Justice a profité de sa prise de parole pour dénoncer l’attitude du Parlement européen et ses accusations injustes et infondées contre le Maroc. «Dans l’affaire dite Pegasus, a-t-il affirmé, une Commission parlementaire européenne n’a pas livré « la moindre preuve » de ces allégations».