Amnesty recommande au Maroc de dépénaliser les relations sexuelles hors mariage

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Revue de presseKiosque360. Amnesty international milite pour la dépénalisation des relations sexuelles hors mariage au Maroc. En 2015 déjà, elle avait introduit une requête incluant les relations entre deux personnes du même sexe. L’article 486 du Code pénal, traitant du viol, est de même pointé du doigt.

Le 22/05/2016 à 22h23

Amnesty vient de publier une nouvelle note relative à son projet de loi relatif à la violence contre les femmes. Une note à travers laquelle elle invite le Maroc à revoir ses lois sur les relations sexuelles. Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son numéro de ce lundi 23 mai, indique qu’Amnesty appelle à la dépénalisation par le Maroc des relations sexuelles hors mariage entre partenaires consentants.En revanche l’organisation invite le royaume à criminaliser les rapports sexuels forcés, même dans le cadre conjugal. Elle rappelle, dans sa note, qu’elle avait soumis, en 2015, une requête auprès du royaume pour dépénaliser aussi les actes sexuels entre deux personnes consentantes du même sexe.

«Dans sa note, Amnesty souligne que la définition du viol dans la loi marocaine doit être conforme aux textes internationaux», rapporte le quotidien. De même, Amnesty appelle à considérer comme viol tout acte de pénétration sexuelle imposé.

En outre, l’association internationale rappelle que l’article 486 du Code pénal marocain ne criminalise pas le viol conjugal. De plus, la loi marocaine considère uniquement le viol des hommes sur les femmes et ne prend pas en compte les agressions sexuelles contre les hommes.

Dans sa note, Amnesty a également évoqué les viols perpétrés par les représentants de l’autorité dans l’exercice de leurs fonctions, en les assimilant à de la torture. Les agressions sexuelles opérées par les agents de police, ainsi que les menaces de viol, sont donc évoquées par l'Organisation.

La définition même du harcèlement sexuel nécessite, pour Amnesty, des modifications pour la mettre en conformité avec la définition internationale. «Le projet de loi considère comme harcèlement sexuel tout acte, geste ou parole à caractère sexuel dans les espaces publics», rappelle le journal.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 22/05/2016 à 22h23