Maroc-Amnesty International: une rencontre pour dissiper les malentendus

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc et Amnesty International s’apprêtent à ouvrir une nouvelle page. Le secrétaire général d’AI, en visite au Maroc, tentera d’expliquer à différents acteurs publics la méthodologie de travail et les critères pris en compte dans l’évaluation de la situation des Droits de l'Homme.

Le 16/03/2016 à 20h49

Le Chef degouvernement, Abdelilah Benkirane, recevra, ce jeudi 17 mars, le secrétaire général d’Amnesty international, Salil Shetty. Cette rencontre sera l’occasion de normaliser les relations entre les deux parties, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 17 mars. Le déplacement au Maroc du responsable de l’ONG mondiale a été convenu en janvier dernier, lors d’une visite du ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid (PJD), au siège d'Amnesty à Londres. Cette première rencontre a permis de clarifier les positions de l’Organisation vis-à-vis du gouvernement marocain, affirme Mohamed Sektaoui, représentant d’Amnesty International au Maroc, cité par le quotidien.

«Le secrétaire général d’Amnesty International, a-t-il ainsi affirmé, a été clair et franc à propos de l’intégrité, de la neutralité et de l’indépendance de l’Organisation». Pour sa part, le ministre Mustapha Ramid a exprimé, au cours de cette même rencontre, les inquiétudes du gouvernement marocain concernant les rapports de l’ONG.

C’est un fait, les relations entre les deux parties ont toujours été tendues, surtout ces dernières années. En effet, le Maroc a accusé, à maintes reprises, l’ONG de faire montre de peu de professionnalisme au moment d’élaborer ses rapports sur le pays. Il l’accuse également de ne pas tenir compte des efforts consentis par les autorités marocaines dans le domaine de la protection et de la promotion des Droits de l’Homme. De son côté, Amnesty International reproche aux autorités marocaines de gêner et d’entraver son action au Maroc.

Outre le Chef de gouvernement, le secrétaire général d’Amnesty International devrait rencontrer, au cours de cette visite, le ministre de la Justice et des liberté et le ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile. Il devrait également rencontrer le président du CNDH, le président de l’Institution du Médiateur et le président de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), ainsi qu’un groupe de parlementaires et des acteurs de la société civile.

Les autorités marocaines attendent de l’organisation qu'elle leur explique la méthodologie de travail de ses enquêteurs et les paramètres sur lesquels ils se basent pour évaluer la situation des Droits de l’Homme dans le pays.

Par Amyne Asmlal
Le 16/03/2016 à 20h49