Allal Amraoui, ce député qui a enfilé sa blouse de chirurgien pour rejoindre l’hôpital public

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Revue de presseKiosque360. Allal El Amraoui, parlementaire istiqlalien, a troqué sa casquette de politicien contre le bistouri pour prêter main forte au corps médical. Le chirurgien a invité les médecins parlementaires à appuyer cette initiative.

Le 30/03/2020 à 20h47

A l’heure où les hôpitaux publics font face à une forte pression du fait de la mobilisation du corps médical pour la gestion de la pandémie de Covid-19, il y a lieu de rappeler que plusieurs parlementaires, présidents de communes et autres élus locaux occupaient des postes au sein du personnel médical avant d’entamer leur carrière politique. Et ces hommes et femmes politiques sont très attendus pour prêter main forte à ceux et celles qui interviennent en première ligne dans ce contexte de crise sanitaire. 

Le premier à avoir retiré sa casquette de politicien pour revêtir la blouse du chirugien est le parlementaire istiqlalien Allal El Amraoui, qui a rejoint volontairement le corps médical à l’hopital préfectoral Al Ghassani à Fès, nous apprend le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition du jour. 

Dans un entretien accordé au journal, El Amraoui affirme avoir déposé une autorisation exceptionnelle auprès de l’ancien ministre de la Santé, El Ouardi, pour agir en tant que bénévole au sein de l’établissement hospitalier de Fès, où il a d’ailleurs effectué de nombreuses interventions. Au yeux de la loi, il est cependant toujours membre de la Chambre des représentants et ne perçoit donc aucune rémunération du ministère de la Santé.

Le chirurgien a invité les médecins parlementaires à appuyer cette initiative, dont il est l’instigateur. Et d'affirmer que ses responsabilités en tant qu’élu ne l’empêchent pas d’exercer la médecine, comme son engagement sur le terrain ne nuit guère, selon ses dires, à sa vie politique.

La Chambre des représentants compte un certain nombre de parlementaires médecins, à commencer par le président du groupe parlementaire PJD Mustapha Ibrahim, médecin-chirurgien qui a démissionné de ses fonctions publiques, au même titre que son vice-président, Abdellah Bouanou, maire-député de Meknès qui avait également exercé dans le secteur public. Le RNI compte également un médecin en la personne de Nourredine Lazrak, ex-maire de la ville de Salé.

Par Maya Zidoune
Le 30/03/2020 à 20h47