Afrique atlantique: «La réunion de New York conforte le poids du Maroc dans la région», selon le politologue Tajeddine El Husseini

Le politologue Tajeddine El Husseini.

Le 25/09/2024 à 16h49

VidéoEn présence du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, la réunion multilatérale qui s’est déroulée à New York, le 23 septembre, renforce le leadership du Maroc au sein de l’espace africain atlantique, estime le politologue Tajeddine El Husseini.

Le 23 septembre à New York, en présence du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a présenté l’ambitieuse initiative royale de coopération atlantique, promulguée en 2022. Pour le politologue Tajeddine El Husseini, qui s’est exprimé lors d’un entretien avec Le360, cette rencontre constitue la preuve que l’initiative marocaine vise à renforcer «la paix, la sécurité et le progrès» sur la façade atlantique du continent.

«Loin des discours, cette coopération concrète vise à consolider les relations des 23 pays africains qui composent cette façade», a affirmé le politologue, soulignant que cet espace représente 70% de la population du continent et 40% de son poids économique. «Ce n’est pas une alliance militaire comparable à l’OTAN, mais plutôt une alliance de sécurité, de paix et de prospérité», a-t-il précisé. «Le Souverain a choisi l’équilibre, loin des armes, au service duquel sont déployés les moyens pacifiques de la coopération économique», explique-t-il, notant que l’initiative royale a déjà commencé à porter ses fruits.

Pour preuve, il a rappelé que le Processus de Rabat des États africains atlantiques a mis en place un secrétariat doté d’un programme d’action dans la capitale marocaine. Ce plan, faut-il le souligner, s’articule autour des domaines relatifs à la sécurité, à l’économie bleue, à l’énergie et au changement climatique. Selon Tajeddine El Husseini, «l’initiative atlantique vise une amélioration des conditions de ces pays grâce au leadership du Maroc qui dispose d’une participation économique en Afrique. En effet, il est le deuxième investisseur sur le continent, et peut s’appuyer sur ses banques et ses grandes entreprises, notamment celles dans les secteurs des phosphates, du BTP et de l’habitat».

En marge de cette réunion, fortement appuyée par les États-Unis, le Maroc, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, a signé un accord de coopération avec les pays limitrophes du fleuve Mano que sont la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Il s’agit d’une feuille de route de coopération pour la période 2025-2027, destinée à consolider les relations de partenariat dans divers domaines.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 25/09/2024 à 16h49