Un bâtiment maritime suspect, présenté comme transportant des armes de destruction massive, a accosté le mardi 20 mai au port militaire d’Agadir. Dès son amarrage, un déploiement rapide de forces spéciales a été initié pour procéder à son inspection, révélant à bord des matières dangereuses, des laboratoires clandestins et des conteneurs d’agents chimiques dissimulés dans ses compartiments.
Toutefois, loin d’être une crise réelle, cette opération spectaculaire s’inscrivait dans le cadre d’un exercice de simulation des manœuvres African Lion 2025, conçu pour éprouver les protocoles de sécurité et de riposte face à des menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC).
Organisées conjointement par les États-Unis et le Maroc, ces manœuvres ambitionnent de perfectionner les compétences tactiques des unités spécialisées des Forces armées royales (FAR), notamment les compagnies de défense NRBC, de plongée et de neutralisation d’explosifs.
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 22 mai 2025, le scénario, d’un réalisme frappant, a permis de tester une chaîne d’intervention complète: depuis la reconnaissance et l’assaut maritime des forces maroco-ghanéennes –qui ont pris le contrôle du navire grâce à des techniques de combat avancées– jusqu’à l’analyse des risques par les équipes NRBC, appuyées par des drones et des technologies de pointe.
Les plongeurs de l’Unité de secours et de sauvetage (USS) ont parallèlement inspecté la coque du navire à la recherche d’engins explosifs, tandis que les experts de l’Agence de défense et de réduction des menaces NRBC supervisaient les procédures techniques et formulaient des recommandations pour le confinement des agents chimiques.
La phase finale a inclus des opérations de décontamination rigoureuses, un triage médical sur site et l’évacuation aéroterrestre des «victimes» fictives, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Ces exercices de l’African Lion, démarrés le 12 mai sur plusieurs sites stratégiques (Agadir, Tiznit, Kenitra, etc.), renforcent la coopération entre les États-Unis et le Maroc, et préparent les armées à des ripostes coordonnées, face à des scénarios catastrophes.