Ukraine: Joe Biden alerte sur un risque d’«apocalypse» nucléaire, Kiev regagne du terrain

Le président américain Joe Biden quitte Air Force One à son arrivée à la base aérienne d'Andrews dans le Maryland, le 6 octobre 2022. Le président Biden est revenu à Washington après s'être rendu à New York.

Le président américain Joe Biden quitte Air Force One à son arrivée à la base aérienne d'Andrews dans le Maryland, le 6 octobre 2022. Le président Biden est revenu à Washington après s'être rendu à New York. . MANDEL NGAN / AFP

Le président américain Joe Biden a mis en garde hier, jeudi 6 octobre 2022, contre un risque d'«apocalypse», pour la première fois depuis la guerre froide, en raison des menaces d'employer l'arme nucléaire par la Russie, dont les troupes sont mises sous pression par la contre-offensive ukrainienne.

Le 07/10/2022 à 06h37

Joe Biden a dit s'interroger sur une porte de sortie pour son homologue russe Vladimir Poutine. «Comment peut-il s'en sortir? Comment peut-il se positionner de façon à ni perdre la face, ni perdre une portion significative de son pouvoir en Russie?» s'est questionné le président américain lors d'une collecte de fonds à New York.

Confronté à une résistance ukrainienne tenace alimentée par l'aide militaire occidentale, Vladimir Poutine a fait une allusion à la bombe atomique dans un discours télévisé le 21 septembre.

Il s'était dit prêt à utiliser «tous les moyens» dans son arsenal face à l'Occident, qu'il avait accusé de vouloir «détruire» la Russie. «Ce n'est pas du bluff», avait-il assuré.

«Nous n'avons pas été confrontés à la perspective d'une apocalypse depuis Kennedy et la crise des missiles cubains» en 1962, a alerté hier, jeudi, le président américain.

Selon les experts, une attaque atomique emploierait probablement des armes nucléaires tactiques -plus petites en charge explosive qu'une arme nucléaire stratégique.

Mais Washington considère que même une frappe nucléaire tactique pourrait déclencher une conflagration plus large.

Vladimir Poutine «ne plaisante pas quand il parle d'un usage potentiel d'armes nucléaires tactiques ou d'armes biologiques ou chimiques, car son armée, on pourrait le dire, est très peu performante», a encore jugé le président américain.

Kiev chiffre ses gainsLes troupes ukrainiennes sont à l'offensive sur tous les fronts depuis début septembre et ont déjà repris l'essentiel de la région de Kharkiv, dans le nord-est, et d'importants nœuds logistiques tels qu'Izioum, Koupiansk et Lyman (Est).

«Rien que depuis le 1er octobre et rien que dans la région de Kherson, plus de 500 km2 de territoire et des dizaines de localités ont été libérées», a déclaré jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

S'exprimant quelques heures plus tôt devant les dirigeants européens réunis en sommet, M. Zelensky a réclamé la poursuite de l'aide militaire à Kiev afin que «les chars russes n'avancent pas sur Varsovie ou encore sur Prague».

Signe de l'agacement du Kremlin, l'ambassadeur français à Moscou Pierre Lévy a été convoqué jeudi à cause des livraisons d'armes à l'Ukraine par Paris.

L'armée de Moscou a de son côté assuré dans son rapport quotidien avoir «repoussé l'ennemi» dans la même région de Kherson où Kiev revendique ses nouveaux succès.

Selon elle, les forces ukrainiennes ont déployé quatre bataillons tactiques sur ce front, soit plusieurs centaines d'hommes, et «tenté à plusieurs reprises de percer les défenses» russes près de Doudtchany, Soukhanové, Sadok et Brouskinskoïé.

«Nouvelle guerre mondiale»Face aux revers de l'armée russe en Ukraine et à une mobilisation chaotique en Russie qui a poussé des centaines de milliers de ses compatriotes à l'exil, le président russe a assuré mercredi que la situation militaire allait se «stabiliser».

Alors que Moscou ne contrôle que partiellement ces zones et y est en difficulté sur le plan militaire, Vladimir Poutine a signé mercredi dernier une loi consacrant l'annexion de quatre régions ukrainiennes après la tenue de «référendums» d'autodétermination sans «aucune valeur légale» aux yeux de l'ONU, et dénoncés comme des «simulacres» par Kiev et ses alliés.

Autre point de friction, Moscou a fustigé jeudi des propos de Volodymyr Zelensky qui a évoqué lors d'une interview des «frappes préventives» de l'Otan contre la Russie, poussant le Kremlin à dénoncer un «appel à débuter une nouvelle guerre mondiale avec des conséquences monstrueuses et imprévisibles».

La présidence ukrainienne s'est fendue d'un message expliquant que les propos de Volodymyr Zelensky ont été mal compris et qu'il parlait de sanctions et non de frappes nucléaires.

Sur le front, des soldats ukrainiens interrogés par l'AFP ont assuré voir enfin «la lumière au bout du tunnel», grâce à leurs récents succès, après plus de sept mois d'une guerre éreintante.

Risque à ZaporijjiaLes bombardements se sont poursuivi, notamment à Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, l'une des régions que Moscou affirme avoir annexé, où une frappe a fait au moins sept morts et cinq disparus, selon le gouverneur local Oleksandr Starukh.

Dans la région de Donetsk (est), autre territoire annexé par Moscou, au moins 14 personnes ont été tuées et 3 blessées ces dernières 24 heures dans les zones sous contrôle de Kiev, selon la présidence ukrainienne.

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, était à Kiev jeudi pour discuter l'établissement «d'une zone de protection» autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, visée régulièrement par des tirs dont Russes et Ukrainiens se renvoient mutuellement la responsabilité.

«Nous continuons à dire ce qu'il faut faire, c'est-à-dire essentiellement éviter un accident nucléaire à la centrale, ce qui reste une possibilité très, très claire», a-t-il fait valoir.

Le 07/10/2022 à 06h37

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Avant hier, plus d électricité dans la centrale nucléaires,recours à des moteurs diesels pour éviter le réchauffement (pas climatique)du coeur.Panique,l AIEA doit tres vite convenir avec Kiev et la Russie de la mise en place de zone de sécurité en cas de fusion.il est temps que les "grands de ce monde" , en fait de vrais nains incompétents,s entendent et cessent de jouer avec le feu.cessez le feu les grandiraient et démettre de ces fonctions Van der Layen presidente de la Commission européenne qui pousse au crime et à la guerre.c est l esprit des casques pointus qui ressurgit avec leurs héritiers et héritières,ce n est pas ce que veulent les peuples.Mme Van der Layen,on n est plus en 14 18, ni en 39 45,on est au 3ème millénaire,l ère des négociations.retournez au 19ème siècle et restez y😡

Je ne soutiens pas la Russie, mais la guerre est terminer et la Russie a gagner, point barre... l'escalade ne peut venir que des mauvais perdant. Au lieu de soutenir financièrement des milices qui se revendiquent néo-nazis, qu'ils soutiennent plutôt leur propre peuple qui risque de passer un hiver difficile.

Biden annonce l apocalypse car c est lui même qui la souhaite, pousser à bout Poutine, pour qu il commence à envoyer des skuds nucléaires et avoir le plaisir d envoyer ses propres bombes atomiques pour nettoyer le monde de la Russie et des Russes...voila l objectif de Biden, sénile et Vieillard.Revenchard et régressif il prend comme exemple Cuba et la dite baie des cochons...Biden c est la politique des années 50 et 60, ..malheureusement suivi par l Europe, gérée par des vieillards très colonialistes et des gamins qui têtent encore leur mère ..et qu importe les dégâts collatéraux, les morts, les ruines les famines ...heureusement dans un mois les elections USA de mi mandat devraient gicler Biden....et les cartes seront rebattues...

Biden est peut être sénile mais Poutine est un psychopathe qui n’a pas les moyens de sa politique

Ah ! si nous, les peuples du Sud, qui n'avons rien à voir, ni de près, ni de loin, avec ces conflits opposant l'Est et l'Ouest, pouvions aller habiter une autre planète. Sur la planète Terre, nous sommes les premières victimes des affrontements que nous n'avions pas provoqués.

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