De Casablanca à Nador, en passant par Rabat, Tanger et Fès, la délégation sénégalaise a pris connaissance des solutions apportées par le Maroc à l’épineuse question du traitement des eaux usées, rapporte l’envoyé spécial du quotidien national sénégalais «Le Soleil» dans son édition du mercredi 17 février.
Le Maroc est un cas d’école pour l’ONAS confrontée à l’hostilité des populations des quartiers nord de Dakar (notamment ceux du village traditionnel de Cambérène) à son projet de dépollution des eaux usées de Dakar.
Comme l’ONAS, l’Office national de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement (ONEE) marocain a dû surmonter l’inquiétude et l’incompréhension, voire une opposition farouche des populations, pour réaliser ses projets d’assainissement.
Tirant les enseignements de l’expérience marocaine, les responsables de l’ONAS ont conclu que, sur le plan technique, le projet de dépollution du nord de Dakar respecte les normes environnementales et sanitaires.
Se félicitant du «grand intérêt» montré par les populations, à travers leurs représentants, à propos de l’expérience marocaine, le secrétaire général de l’ONAS, Ousmane Camara, espère qu’à l’issue de ce voyage, la grande masse va adhérer à ce projet.
«Les représentants des populations [qui ont fait ce voyage avec nous au Maroc] ont pu constater de visu que des projets d’assainissement et de dépollution des eaux usées ne peuvent être que bénéfiques pour elles», explique Camara.
Censé améliorer le fonctionnement de la station d’épuration de Cambérène, le Projet de dépollution du nord de la ville de Dakar (Pdnvd) a connu un énorme retard du fait de l’hostilité – jusque-là – des populations des quartiers concernés.
Une perception qui est en train de changer. «Ce que nous avons vu au Maroc nous rassure», explique El Hadji Assane Kâ, secrétaire général du collectif des délégués de quartiers de Cambérène.
Par ailleurs, la délégation sénégalaise a positivement apprécié le modèle marocain consistant «à vous fournir un compteur d’eau et à vous brancher en même temps sur le réseau d’assainissement».