La Chine qualifie de «farce politique» les soupçons d’espionnage du Royaume-Uni

Le Premier ministre chinois Li Qiang et son homologue britannique Rishi Sunak.

Pékin dément les informations diffusées par les médias britanniques, après l’arrestation à Edimbourg, en Écosse, d’un homme soupçonné d’espionnage pour le compte de la Chine. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait évoqué des «interférences» chinoises dans «la démocratie parlementaire britannique».

Le 11/09/2023 à 07h01

La Chine s’est insurgée contre les informations diffusées par les médias britanniques selon lesquelles un homme arrêté pour des soupçons d’espionnage recueillait des renseignements pour le compte de Pékin, qualifiant cette allégation de «farce politique».

«Nous nous y opposons fermement et demandons instamment aux parties concernées au Royaume-Uni de cesser leurs manipulations politiques anti-Chine et d’arrêter de mettre en scène une telle farce politique», a déclaré un porte-parole de l’ambassade de Chine à Londres interrogé sur ces allégations.

«L’affirmation selon laquelle la Chine est soupçonnée de “voler des renseignements britanniques” est complètement fabriquée et n’est rien d’autre qu’une calomnie malveillante», a-t-il fustigé.

Accusation d’«Interférences» dans la «démocratie parlementaire britannique»

La police du Royaume-Uni a annoncé samedi avoir arrêté un homme d’une vingtaine d’années à son domicile d’Edimbourg pour espionnage. Selon le Sunday Times, il s’agit d’un chercheur qui a eu des contacts avec des députés du parti conservateur au pouvoir alors qu’il travaillait au Parlement.

Des agents de la police métropolitaine l’ont arrêté en mars, ainsi qu’un autre homme d’une trentaine d’années, pour des soupçons d’infractions à la loi sur les secrets officiels. Tous deux ont été remis en liberté en attendant une nouvelle étape de la procédure début octobre, a précisé la police de Londres sans plus de détails.

Ces arrestations ont conduit le Premier ministre britannique Rishi Sunak à exprimer dimanche auprès de son homologue chinois Li Qiang, en marge du sommet du G20, sa «profonde préoccupation» au sujet d’«interférences» de Pékin «dans la démocratie parlementaire britannique».

Par Le360 (avec AFP)
Le 11/09/2023 à 07h01