George Soros (bientôt 90 ans) est un financier milliardaire américain d’origine hongroise. Il est plus connu pour son implication dans la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme. Ce philanthrope désintéressé pour certains, «est passé maître dans l’art de désordonner le monde sous couvert d’altruisme», écrit le magazine Valeurs actuelles, proche de la droite conservatrice, dans son édition datée du 20 février. L’idéologie qu’il diffuse à travers son Open Society Foundations (OSF) et les multiples ONG qu’il finance a pour but de «mettre fin aux nations et d’imposer, notamment à l’Occident, son idéal de société ouvert et sans frontières». C’est en poursuivant ce but qu’il n’a pas hésité, entre autres, à infiltrer la Cour européenne des droits de l’Homme, précise le magazine.
Plusieurs magistrats de la CEDH roulerait en effet, souligne l’hebdomadaire français, pour ce milliardaire, qui dépense en Europe 90 millions de dollars, soit bien plus que le budget annuel de cette institution. L’influence du philanthrope américain est manifeste dans les jugements, surtout les jurisprudences, rendus par la Cour, principalement lorsqu’il s’agit de questions sociétales. Ces questions «font l’objet d’un traitement spécial, toujours progressiste». Dans les domaines des libertés d’expression et de religion, les décisions de la CEDH appuient systématiquement l’idée que «la diversité et le multiculturalisme sont -et doivent rester- des valeurs européennes essentielles».
De ce fait, George Soros peut parfaitement se présenter, comme il aime d’ailleurs le faire, comme «un chef d’Etat qui n’a pas d’Etat». Il n’a nul besoin d’un Etat, écrit le magazine, puisque les 47 pays signataires de la Convention de création de la CEDH sont obligés de se soumettre aux décisions de cette dernière. En d’autres termes, chaque citoyen victime d’oppression dans son pays peut présenter son cas devant l’institution et espérer qu’elle lui donne raison contre son pays d’origine. Auquel cas, cette décision fait rapidement jurisprudence. La plupart des 47 juges de la CEDH étant désignés parmi les membres des ONG, le milliardaire américain détient ainsi sa porte d’entrée à la Cour.
Bien au-delà de l’Europe, George Soros finance également des ONG qui font la pluie et le beau temps dans le domaine des droits de l’Homme au niveau mondial. Amnesty International et Human Rights Watch en font partie. Les 7 plus importantes ONG de défense des droits de l’Homme contrôlées par sa fondation, l’OSF, peuvent même attaquer des Etats et gagner les procès qu’elles leur intentent devant la CEDH, souligne le magazine. Et ce ne sont pas les cas qui manquent. L’Autriche, la Grèce et l’Italie ont été ainsi forcées de légaliser les unions homosexuelles, la Pologne est sommée de favoriser le droit à l’avortement, la France est obligée d’autoriser le changement de sexe «sur le papier», la Hongrie est contrainte d’abolir la prison à vie, la Grèce a validé la charia… et la liste est longue.
A chaque fois, précise le magazine, c’est la CEDH qui force ces pays à agir ainsi. Et à chaque fois, l’une des ONG qui gravite autour de l’OSF est liée à cette décision. Et le magazine ne parle que du cas de l’Europe et plus précisément des pays signataires de la Convention européenne des droits de l’Homme. Ce qui pousse Valeurs Actuelles à parler de «machination Soros». Mais qui est cet homme? On le présente comme le plus grand philanthrope du monde et l’ennemi numéro un des dirigeants autoritaires. «Partout où il est en odeur de sainteté, on aime le présenter comme un spéculateur repenti expiant ses fautes passées en distribuant sa fortune au profit des plus nobles causes». Mais d’après le magazine, les pays dans lesquels ce financier dépense son argent sont surtout ceux où il a le plus de chance d’obtenir un retour sur investissement.
Ce que lui reproche le magazine, et donc un peu la droite conservatrice notamment européenne, c’est que sur la forme, à travers le réseau de son OSF, il défend les droits de l’Homme, les libertés individuelles et la démocratie et milite contre le réchauffement climatique. Dans les faits, il mène des actions en faveur de la disparition des frontières, fait l’apologie de l’immigration et la promotion de l’euthanasie, de l’avortement et de la dépénalisation de la drogue.
Partant de là, poursuit le magazine, les jugement qu’il a pu «obtenir», via ses ONG, de la part de la Cour européenne des droits de l’Homme dans les affaires liées aux questions de mœurs (sexualité, mariage, famille, avortement), de biotechnologie, d’immigration (regroupement familial, droits des réfugiés), de liberté de religion (port de voile, minaret) ou encore de liberté d’expression (blasphème), ont eu des répercussions considérables sur les législations intérieures des pays membres et sur les pratiques nationales dans ces domaines.