L'émotion des réactions occidentales contraste avec la sobriété du président russe Vladimir Poutine qui a exprimé «ses profondes condoléances» et qui «enverra (ce mercredi) dans la matinée un télégramme de condoléances à la famille et aux proches» de l'ancien dirigeant, selon le porte-parole du Kremlin.
Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a salué en Mikhaïl Gorbatchev un «leader rare». Ses actes furent ceux d'un dirigeant ayant assez d’«imagination pour voir qu'un autre avenir était possible et le courage de risquer toute sa carrière pour y parvenir. Le résultat fut un monde plus sûr et davantage de liberté pour des millions de personnes», a dit Joe Biden.
«L'histoire se souviendra de Mikhaïl Gorbatchev comme d'un géant qui a guidé sa grande nation vers la démocratie», a réagi l'ancien secrétaire d'Etat James Baker, qui dirigea la diplomatie américaine de 1989 à 1992.
Pour le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, «le monde a perdu un immense dirigeant mondial, engagé envers le multilatéralisme, et défenseur infatigable de la paix».
Le chef de l'ONU a salué, dans un communiqué, «un homme d'Etat unique qui a changé le cours de l’histoire» et fait «plus que n'importe qui pour provoquer de façon pacifique la fin de la Guerre froide».
«J'ai toujours admiré le courage et l'intégrité dont il a fait preuve pour mettre fin à la Guerre froide», a également indiqué dans un tweet le Premier ministre britannique Boris Johnson. «A l'heure de l'agression de (Vladimir) Poutine en Ukraine, son engagement inlassable pour l'ouverture de la société soviétique reste un exemple pour nous tous», a-t-il insisté.
Pour Emmanuel Macron, Mikhaïl Gorbatchev était un «homme de paix dont les choix ont ouvert un chemin de liberté aux Russes. Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune», a souligné le président français dans un tweet.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué sur Twitter «un dirigeant digne de confiance et respecté» qui «a joué un rôle crucial pour mettre fin à la guerre froide et faire tomber le rideau de fer. Il a ouvert la voie à une Europe libre», a-t-elle souligné.
Pour l'ancien président colombien et Nobel de la paix 2016, Juan Manuel Santos, Mikhaïl Gorbatchev -qui a lui-même reçu ce Nobel en 1990- était «un champion de la paix». «Le monde a besoin de beaucoup plus de leaders comme lui», a-t-il écrit dans un tweet.