Liu Zhenmin conduira une délégation aux États-Unis du 7 au 16 mai, a écrit le ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement dans un communiqué. Les deux émissaires discuteront de la «promotion de la coopération sur le climat entre la Chine et les États-Unis afin d’obtenir des résultats concrets», selon Pékin.
D’après le département d’État américain, Liu et Podesta se rencontreront à Washington.
Les deux parties prendront part à une «réunion bilatérale du groupe de travail sur le renforcement de l’action climatique dans les années 2020», explique un communiqué de Washington.
Les échanges se concentreront, d’après le département d’État, sur «la transition énergétique, le méthane et les gaz à effet de serre autres que le CO2, l’économie circulaire et l’efficacité énergétique, les villes et États/provinces bas carbone» ou encore la déforestation.
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Il s’agira de la première rencontre entre les deux émissaires, tous deux récemment nommés, mais aussi des premiers échanges entre Washington et Pékin sur le climat depuis la COP28 à Dubaï en décembre. Un accord de compromis global avait alors appelé pour la première fois à abandonner progressivement les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique.
«Des partenaires, pas des rivaux»
Les prédécesseurs respectifs de Liu et Podesta, Xie Zhenhua et John Kerry, avaient développé une relation très cordiale, permettant de faire avancer les discussions sur la question climatique.
Xie et Kerry s’étaient rencontrés en novembre en Californie et mis d’accord sur une coopération plus étroite en matière de climat entre les deux pays, accord qui a en partie servi de base pour la COP28.
Selon Pékin, leurs successeurs auront des «échanges de vues en profondeur» sur cet accord.
La Chine est en valeur absolue le principal émetteur mondial de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Elle est aussi le premier producteur d’énergie éolienne et solaire, et le président Xi Jinping s’est engagé à ce que son pays atteigne un pic d’émissions de CO2 d’ici 2030.
En 2022, la Chine a toutefois approuvé sa plus grande expansion de centrales électriques au charbon depuis 2015.
En visite au Japon mi-mars, John Podesta avait estimé que la Chine devait accélérer sa sortie du charbon, tout en louant l’accord sino-américain de novembre. Il est «important de maintenir le dialogue et d’essayer de trouver un terrain d’entente», avait-il encore insisté.
Fin avril, Xi Jinping a reçu le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et a déclaré que Pékin et Washington devaient «être des partenaires, pas des rivaux».
La Chine reproche aux États-Unis ses multiples pressions concernant Taïwan, le commerce ou encore ses relations avec la Russie.
Malgré ces tensions, les relations entre les deux puissances «commencent à se stabiliser» depuis le sommet entre Xi Jinping et son homologue américain Joe Biden en novembre, a estimé le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, fin avril, mettant toutefois en garde contre la persistance d’«éléments négatifs».