«Autour des colonnes d’Hercule» est une exposition unique en son genre, composée de 335 pièces archéologiques provenant de six musées marocains, qui n’avaient jamais quitté le royaume auparavant, ainsi que des collections du musée national archéologique espagnol. Cette collaboration entre institutions muséales des deux rives de la méditerranée, organisée côté marocain par le ministère de la Culture et des sports ainsi que par la Fondation nationale des musées du Maroc, permet de mettre en lumière les relations millénaires qui unissent le Maroc et l’Espagne, et qui ont notamment abouti, sous l’Empire romain, au partage d’une même culture, d’une même religion et d’un même gouvernement.
Cette exposition, décrite dans le reportage d’I24 comme la concrétisation du «rêve fou de deux rois et de deux nations», se situe au-delà «des débats politiques et des querelles diplomatiques» souligne-t-on, transportant le visiteur dans un espace mythique considéré comme la fin du monde connu, «une particularité géographique connue dès l’Antiquité comme les colonnes d’Hercule», de part et d’autre du détroit de Gibraltar.
C’est ici, depuis des millénaires, que le Maroc et l’Espagne ont entretenu des contacts humains, matériels constants et intenses tout au long de l’histoire.
«Mehdi Qotbi, le président de la FNM et son homologue espagnol, Eduardo Galan, passionnés d’archéologie, ont réussi un exploit que beaucoup peuvent envier et qui reste à nos yeux un délice rare et unique», estime-t-on dans le reportage. Car, comme son nom l’indique, cette exposition est avant toute chose, «une célébration des relations de bons voisinage qui unissent deux pays qui sont baignés par les mêmes mers, qui se touchent et se séparent en un point très concret qui est le détroit de Gibraltar, les anciennes colonnes d’Hercule des Grecs et des Romains», rappelle Eduardo Galan, commissaire de l’exposition.
«Je suis spécialiste de la préhistoire et mon attention se porte sur des pièces que nous ont prêtées nos homologues marocains telle que la Vénus de Tan Tan, une statuette que l’on suppose être l’une des plus anciennes représentations humaines de la préhistoire, plus ancienne que celles que nous avons en Europe», poursuit la spécialiste.
Une exposition qui efface les frontières et dont les œuvres rappellent les rêves communs entre les deux pays entre l’histoire et une certaine vision de paix et de tranquillité.
«Autour des colonnes d’Hercule»Jusqu’au 16 octobre 2022, au Musée national archéologique de Madrid.