Code de la presse: La question des sources fait jaser

Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, et porte-parole du gouvernement. 

Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, et porte-parole du gouvernement.  . Le360

Revue de presseKiosque360. L'avant-projet du code de la presse fait grincer des dents, notamment en ce qui concerne la question de la protection des sources.

Le 30/04/2014 à 00h18

Parole de ministre de la Communication, le futur code de la presse sera soumis lors de cette session printanière au Parlement. En attendant, l'avant-projet de Mustapha El Khlafi fait déjà grincer des dents. A en croire le quotidien Annass, daté de ce mercredi 30 avril, ce texte très attendu risque de provoquer une levée de boucliers au sein de la presse et de la société civile. Et pour cause : En vertu de ce projet, les journalistes devront révéler leurs sources devant la justice. A se demander si les différentes parties ayant participé à l’élaboration de ce texte, à savoir des représentants de la presse, des syndicalistes, des éditeurs, ont validé un tel article. D’autant plus que les conventions internationales consarent le droit de la protection des sources des journalistes.

Cette question va certainement soulever des débats houleux. Le Conseil national de la presse, dont le texte encadrant sa mission est en cours d'élaboration, sera certainement interpellé à ce sujet. Annass rapporte que ladite structure sera dédiée uniquement à la presse écrite. 21 membres devront siéger dans ce conseil des sages de la presse, à savoir sept journalistes professionnels, choisis par leurs confrères, sept éditeurs de journaux et sept membres dont un représentant du pouvoir judiciaire, un membre du CNDH, un représentant du syndicat des avocats, un enseignant du cycle supérieur en journalisme, un membre de la fédération des éditeurs, un membre du SNPM, et un membre de l'Instance centrale de prévention de la corruption.

Le projet du code de la presse sera soumis notamment à l'appréciation du Syndicat national de la presse (SNPM) pour livrer ses remarques. A propos de la question des sources, le ministère de la Communication privilégie la démarche anglo-saxonne qui accorde d'abord la primauté aux preuves. Autrement dit, en cas de litige, la justice réclamera des preuves. Elle demandera en second lieu la source, si cela est nécessaire, mais la réponse du journaliste à cette dernière question dépendra de sa volonté. Il aura le droit de choisir entre donner sa source ou refuser.

Par Meriama Moutik
Le 30/04/2014 à 00h18