Vidéo. Covid-19: à Casablanca, des bijoutiers au bord de la faillite, l’or ne brille plus

Le360

Le 12/09/2020 à 13h55

VidéoEn ces temps de pandémie, nombreux sont les Marocains qui préfèrent vendre leurs bijoux plutôt que d’en acheter. Conséquence: les bijoutiers ne font plus recette et leur commerce traverse une période critique. Etat des lieux à Casablanca.

Si le cours de l’or bat des records en Bourse sur les places asiatiques, le commerce des bijoux fabriqués dans ce métal précieux, lui, se porte mal. Comme de nombreux secteurs d’activité, il est fortement affecté par la crise sanitaire. Au Maroc, l’annulation des rassemblements et notamment des fêtes de mariage, pour éviter la propagation du virus, y est pour beaucoup. 

Les occasions d'offrir des bijoux se font rares et en cette période d'incertitude, voire de difficultés économiques, nombreux sont ceux qui préfèrent vendre leurs bijoux plutôt que d’en acheter, comme nous l’explique Mjid Lahraichi, commerçant et président de l’association Anfa des bijoutiers, affirmant qu'au Maroc, le marché de l’or atteint l'un de ses plus bas niveaux.

«Vous savez», détaille-t-il, «l’or est un plus, comme une sorte d’accessoire dont on se pare quand on est en public. Mais vu que les rassemblements ont été interdits, le besoin d’avoir des bijoux n’est plus à l’ordre du jour. Et même quand on contracte un mariage actuellement, on ne peut pas le célébrer en public.» 

Conséquence de cet état de fait, plusieurs commerçants se trouvent aujourd’hui au bord de la banqueroute. «Nous avons acheté de la marchandise avant l’apparition du virus, en prévision de la saison estivale où d’habitude la ruée vers l’or est importante. Nombre d’entre nous ont donné des chèques de garantie, dans l’espoir de rembourser nos dettes après la saison des fêtes. Mais le confinement a eu raison de nos espoirs», ajoute notre interlocuteur.

La levée partielle de l’état d’urgence sanitaire n’a cependant pas été profitable aux bijoutiers qui ont été surpris de voir les gens entrer dans leurs boutiques pour vendre leurs bijoux et non pour en acheter. «Cela a fait que la plupart d’entre n'avons plus de liquide pour régler l’achat de bijoux», confie Mohamed Lahlou, un bijoutier casablancais.

Son collègue Anouar Aït Mansour avance que leur chiffre d’affaires a baissé de 80 à 95%. La situation, ajoute-t-il, est tellement difficile que plusieurs bijoutiers se trouvent aujourd’hui au bord de la faillite.

Par Ghania Djebbar et Said Bouchrit
Le 12/09/2020 à 13h55

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Ceux qui seraient au bord de la faillite feraient mieux d'offrir leurs articles à des prix corrects; l'or a certes connu une flambée de son cour des suites de la COVID19 mais eux, ils ont des bijoux acquis avant et puis, ils achètent plein de bijoux car beaucoup de personnes se trouvent en crise financière et se voient contraints de céder leurs bijoux à des prix sacrifiés car les bijoutiers vendent à des prix beaucoup plus élevés que ceux qu'ils pratiquent à l'achat de bijoux soi-disant bons pour la casse. Donc, il faut juste de l'honnêteté et moins d'avidité !

le métal noble ne brille plus vous dites? ahhh certains bijoutiers ils vendent soit disant de l'or 18 Carras mais au fait, ce n'est que du cuivre trompé pour faire du plaque et or, certains bijoutiers malhonnêtes

Et bien c'est pas plus mal avec leurs or frelatée qui dans le marché mondial ne vaut rien , quand tu leurs ramene de l'or 18 ou 24 k de l'étranger ils te disent non il ne vaut rien , bande de voleur ,

Bonjour, Le bijoutier lui restera toujours bijoutier....que dirons nous des informelles... LES MOUL KAROUSSA ?

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