Vidéo. Sècheresse et Covid-19: hausse du prix des denrées alimentaires à Casablanca

Le360

Le 05/11/2020 à 07h55

VidéoLe prix des denrées alimentaires augmente au sein de la capitale économique. Le360 s’est rendu au souk de Derb Ghallef où les commerçants déplorent ces hausses de prix qui réduisent le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes.

Dans un contexte marqué par la sécheresse, la crise économique induite par le Covid-19 et l’augmentation du taux de chômage qui s’est accru de 3,3 points pour atteindre 12,7% au 3e trimestre 2020 (selon les derniers chiffres du Haut Commissariat au Plan), les prix des denrées alimentaires affichent une hausse qui impacte directement le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes.

«Le prix des légumes et du poulet a fortement augmenté, ça devient de plus en plus compliqué d'acheter de la nourriture avec cette crise», confie une ménagère hors caméra.

«Je n’ai plus d’emploi, les aides de l’Etat se sont arrêtées et les prix augmentent, c’est de plus en plus difficile», lance un jeune homme à la vue de notre camera. 

Du côté des légumes, les pommes de terre et les tomates se vendent actuellement entre 6 et 7 dirhams le kilo et les oignons 4 dirhams, soit le double de leur prix habituel.

«En temps normal, nous vendons les pommes de terre et les tomates à 3 dirhams le kilo. Avec l’automne, les prix ont l’habitude d’augmenter, mais avec l’épidémie, cette augmentation est plus importante», indique un marchand de légumes.

Même constat au niveau des fruits. Les clémentines, les oranges et les grenades se vendent entre 7 et 8 dirhams le kilo.

«Les clémentines, les grenades et les oranges qui sont produites localement et qui sont des fruits de saison, le citoyen devrait pouvoir les acheter à 5 dirhams», s'indigne un vendeur de fruits. «C’est la période des semis», ajoute-t-il, «et nous espérons que la pluie va arriver, car cette année, il n’y en a pas eu».

D'autre part, le confinement a porté un grand coup aux élevages avicoles. Avec un déséquilibre entre l’offre et la demande, les petits éleveurs ont vendu à perte et n’ont plus les moyens de relancer leur production.

«Aujourd’hui, le poulet est à 18 dirhams le kilo. Auparavant, il avait atteint 20 dirhams le kilo et la demande avait chuté. Les consommateurs traversent une période difficile avec la crise. L’offre aussi a baissé, les petits éleveurs de poulets ont liquidé leur stock en vendant à perte pendant la crise et sont actuellement à l’arrêt. Il ne reste que les grands éleveurs. Ce sont eux qui font la loi sur le marché et fixent le prix de vente», explique un vendeur de poulet.

Par Mehdi Heurteloup
Le 05/11/2020 à 07h55