Vidéo. Grogne des commerçants: Akhannouch favorable à une nouvelle loi pour débloquer la situation

khalil Essalak

Le président du RNI s’est montré compréhensif face aux craintes exprimées par les commerçants et appelle à une nouvelle loi annulant les dispositions fiscales et douanières à l’origine de leurs manifestations.

Le 14/01/2019 à 10h44

Face à des mesures qui ne servent pas l’intérêt de la nation, le courage politique exige de revoir sa décision et de revenir à la situation originale, a affirmé Aziz Akhannouch, en sa qualité de président du RNI, alors qu'il s’exprimait, hier dimanche 13 janvier, à Nador, lors du Forum régional de la jeunesse de ce parti appartenant à la coalition gouvernementale. 

Les dirigeants du RNI ne cachent pas leur opposition à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions fiscales et douanières à l’origine du mouvement de contestation des commerçants dans plusieurs villes du pays (facturation électronique, contrôles douaniers en dehors des zones frontalières, etc.).

Akhannouch n’est pas du tout convaincu de la réaction du gouvernement lequel, jeudi dernier, par la voix de son porte-parole, avait tenté de rassurer les commerçants, en annonçant la suspension des mesures en question, le temps de trouver un compromis. 

الأخ أخنوش وموقف الحزب الداعم لفئة التجار

الأخ أخنوش وموقف الحزب الداعم لفئة التجار

Posted by ‎حزب التجمع الوطني للأحرار -Rassemblement National des Indépendants -RNI‎ on Sunday, January 13, 2019

« La révision de ces décisions ne se fait pas à travers une déclaration devant les médias, mais plutôt au Parlement, seule institution habilitée à modifier les lois», a lancé Akhannouch devant la jeunesse de son parti. Et d’ajouter: «au moment où nous préparions la Loi de finance 2014 (j’étais alors ministre des Finances par intérim), j’ai dû refuser la disposition relative à la facture électronique car elle n’avait pas fait l’objet de concertations avec les professionnels concernés».

Le ministre de l’Agriculture a tenu à préciser qu’il ne vise aucunement le gouvernement de Saad Eddine El Othmani, dont le RNI est partie prenante, et dans lequel il détient deux portefeuilles directement concernés par ce dossier, à savoir le ministère des Finances et celui de l’Industrie et du Commerce. «Si nous ne sommes pas d’accord avec les ministres membres de notre parti, nous n’hésiterons pas à le leur dire», a-t-il ajouté.

En clair, le RNI veut engager un nouveau débat avec les commerçants tout en lançant, en parallèle, un nouveau processus législatif en vue de l’adoption d’une nouvelle loi, excluant au moins ces commerçants du champ d’application des nouvelles dispositions fiscales et douanières.

Par Wadie El Mouden
Le 14/01/2019 à 10h44