Tourisme de croisière: l'inquiétante baisse d'activité

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Mois après mois, la baisse du nombre de croisiéristes qui transitent par le Maroc s'accentue. A fin août dernier, elle a atteint 44%, confirmant une tendance qui dure depuis près d'un an.

Le 15/10/2017 à 09h14

Considéré comme une niche importante permettant au Maroc d’augmenter le nombre de ses arrivées touristiques, le secteur des croisières semble pourtant connaître un net ralentissement depuis quelques mois.

Selon les données de l’Agence nationale des ports (ANP), les arrivées de croisiéristes ont enregistré une baisse conséquente de 44% durant les huit premiers mois de l’année, confirmant ainsi la baisse de régime constaté depuis la fin de l’année dernière.

En tout, seuls 102.000 passagers de croisière ont transité par les différents ports que gère l’ANP à fin août dernier, contre près de 182.000 à la même période de 2016. Cette baisse a concerné l’ensemble des ports positionnés sur ce segment, à l’exception de celui d’Agadir qui a accueilli 38.057 croisiéristes à fin août dernier, soit 9,6% de plus qu’à fin août 2016.

Pour le port de Casablanca, considéré comme un des principaux ports de croisière, il a connu une chute de 46% du trafic, avec 43.800 passagers contre plus de 80.000 sur les huit premiers mois de l’année dernière. Il en est de même pour le port de Tanger Ville qui, pourtant, considère le tourisme de croisière comme un des axes importants de sa reconversion. A fin août 2017, il n’a attiré que 20.010 croisiéristes, soit une baisse de 69% comparativement à fin août 2016.

Rappelons que les professionnels avaient déjà alerté sur la situation de ce secteur plus tôt dans l’année. Ils avaient expliqué la tendance actuelle par des questions d’ordre structurel, davantage liées à la qualité de la prestation qu’à son coût. Parmi les causes profondes du déclin, les opérateurs pointent du doigt un service anarchique des taxis sur les quais, l’état défectueux des autocars, la présence de faux guides et le harcèlement des touristes dans certaines villes.

Par Younès Tantaoui
Le 15/10/2017 à 09h14