Stress hydrique: augmentation à 150 milliards de dirhams des fonds du programme d'approvisionnement en eau potable

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la réunion du comité de pilotage du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, mercredi 30 novembre 2022 à Rabat.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la réunion du comité de pilotage du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, mercredi 30 novembre 2022 à Rabat. . DR

Afin d’accompagner les investissements dans le domaine de la lutte contre le stress hydrique, le gouvernement a décidé d’augmenter les fonds alloués au Programme national d'approvisionnement en eau potable et d’irrigation à 150 milliards de dirhams.

Le 30/11/2022 à 14h59

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé ce mercredi 30 novembre 2022 à Rabat, la troisième réunion du comité de pilotage du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027. 

Cette rencontre a été consacrée à l’examen d’une série de projets de résolutions et de recommandations, déclinées en cinq axes: le raccordement entre bassins hydriques, les projets de dessalement d'eau de mer, les projets d’édification de barrages, les programmes de sensibilisation et les mécanismes de gouvernance.

Cette réunion a également été l’occasion d’examiner l’état actuel des ressources hydriques dans le Royaume qui a connu, depuis 2018, quatre années successives de sécheresse, ce qui a entraîné une régression des réserves en eaux de surface et au niveau des nappes phréatiques. La part individuelle en ressources hydriques est, en effet, passée de 2.560 m3 par an en 1960, à 620 m3 en 2020, du fait de la diminution de la ressource hydrique et de la croissance démographique que connaît le pays.

Ainsi, le gouvernement a décidé d’accélérer la mise en œuvre du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, à travers l’augmentation des fonds qui lui sont alloués pour passer de 115 à 150 milliards de dirhams.

Dans le cadre de ce programme national, le gouvernement s’emploie à prendre différentes mesures pour remédier au retard constaté dans le déploiement d'un certain nombre de projets, parallèlement au lancement d'études relatives à de nouveaux projets qui verront le jour à court et moyen termes, souligne un communiqué du département du chef de gouvernement. 

«La garantie de la sécurité hydrique, au même titre que la sécurité alimentaire, au profit de tous les citoyens, constitue un défi que le gouvernement est attelé à relever afin de faire face au stress hydrique que connaît notre pays en raison des années successives de sécheresse et de la raréfaction des ressources hydriques en surface comme dans les nappes phréatiques», a souligné à cette occasion Aziz Akhannouch.

Le gouvernement présentera, devant le roi Mohammed VI, l’ensemble des projets devant être mis en œuvre et qui sont de nature à alléger l'impact du stress hydrique sur les citoyens, en assurant la continuité de leur approvisionnement en eau potable, et en mettant à disposition les ressources hydriques nécessaires aux activités agricoles et à l'irrigation, souligne le communiqué du département du chef de gouvernement.

Par Safae Hadri
Le 30/11/2022 à 14h59