Retraite: Le coûteux retard de la réforme

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Revue de presseKiosque360. La réforme de la retraite, bloquée actuellement au niveau de la seconde Chambre du Parlement, pourrait être salutaire. Mais le retard pris dans son application est coûteux, aussi bien pour l’Etat que pour le retraité.

Le 22/05/2016 à 23h37

Mauvaise nouvelle pour les fonctionnaires retraités. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le déficit du régime doublera dès 2016. Selon Mohammed El Alaoui El Abdallaoui, patron de la CMR, interviewé par le journal, les besoins atteindront 6 milliards de DH cette année, contre 3 milliards en 2015. Et ce n’est pas le plus grave. Les projections du patron de la CMR placent, à horizon 2022, le déficit à 23 milliards de DH, un déficit coïncidant avec l’épuisement total des réserves. Il estime qu’en 2023, «il faudra près de 25 milliards de DH de cotisations patronales et salariales pour pouvoir payer la totalité des prestations. L’attentisme dans l’adoption de la réforme n’aide en rien à améliorer la situation. Le fonds de réserve du régime, qui avoisine les 85 milliards de DH, ne fait évidemment pas le poids face à l’ampleur des déficits.

La conséquence du blocage de la réforme est coûteuse pour le retraité. En effet, Mohammed El Alaoui Al Abdallaoui, dans les colonnes de L’Economiste, explique que l’impact est lourd pour le retraité. «Il ne recevra dans un premier temps que 40% de sa pension». Ce ratio pourra baisser à 27% au fil du temps.

Cette situation aura un impact plus large que le financement de l’économie. «2015 constitue la première année de l’histoire de ce régime où il aura contribué négativement à la mobilisation de l’épargne», révèle le patron de la CMR. Pour lui, l’importance de la réforme, qui est bloquée au niveau de la seconde Chambre au Parlement, tient au fait qu’elle «donnera un répit de 6 ans» si et seulement si elle est appliquée dans sa version actuelle à compter de janvier 2017, comme prévu.

Par Rachid Al Arbi
Le 22/05/2016 à 23h37