Réseau de crèches, barrages, stations de dessalement… Plusieurs projets de Partenariat public-privé en cours d’étude

Vue du barrage Abdelmoumen, à quelque 60 kilomètres de la ville côtière marocaine d'Agadir, le 23 octobre 2020. 

Vue du barrage Abdelmoumen, à quelque 60 kilomètres de la ville côtière marocaine d'Agadir, le 23 octobre 2020.  . Fadel Senna / AFP

Plusieurs projets de Partenariat public-privé (PPP) dans le domaine des infrastructures de bases et de l’éducation préscolaire, sont en cours d’étude et d’évaluation par les différents départements ministériels concernés, avec l’appui de la Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP). Explications.

Le 12/08/2021 à 14h07

Pour accélérer la cadence de réalisation des programmes de développement économique et social du Maroc, et pour atténuer la pression exercée par la crise sanitaire sur les finances publiques, l’Etat aura de plus en plus recours au Partenariat public-privé (PPP) pour financer certains projets.

Plusieurs projets de développement susceptibles de recourir au PPP sont d'ailleurs à l’étude, avec l’appui de la DEPP. Parmi ceux-ci, figure le développement d’un réseau de crèches publiques par le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. Selon un rapport de la DEPP récemment publié, ce projet prévoit la création de près de 20.000 places de crèches, qui concerneront des enfants âgés de 3 mois à 3 ans.

Un autre projet d’envergure en cours d’étude est celui du dessalement de l’eau de mer dans la région Casablanca-Settat, avec un coût global d’environ 11 milliards de dirhams, dont la mise en service est prévue en 2027, devrait produire 300 millions de mètres cubes d’eau.

A cela s’ajoute le projet de station de dessalement de Safi, avec un coût global de 158 millions de dirhams. La durée du contrat projetée est de 15 ans, et ne nécessitera pas l’appui budgétaire direct de l’Etat, souligne la DEPP.

Un projet de surélévation du barrage Mokhtar Soussi, dans la province de Taroudant, est aussi à l’étude. Le coût global est estimé à 1,5 milliards de dirhams. «Ne nécessitant pas d’appui budgétaire direct de l’Etat, ce projet pourrait être structuré sous forme de concession avec un contrat d’une durée de 30 ans», précise à cet égard la DEPP.

En outre, un projet de réutilisation des eaux usées à Marrakech, avec un coût d’investissement qui s’élève à 3.3 milliards de dirhams et un coût d’exploitation de 4,3 milliards de dirhams, est en cours de structuration par le ministère de tutelle, avec l’appui de la DEPP.

La structuration de ces projets en mode PPP reste cependant conditionnée par l’opérationnalisation, à travers la publication d’un décret d’application, de la Commission nationale du PPP (CNPPP), qui sera présidée par le Chef du gouvernement. Selon la DEPP, ce décret est en cours de finalisation.

Cette commission, instituée en 2020 par la loi n°46-18 qui amende la loi n°86-12 relative aux contrats de PPP, aura pour missions la mise en place de la stratégie nationale des PPP et la définition d’un programme national annuel ou pluriannuel de projets de PPP. La CNPPP arrêtera ainsi un portefeuille de projets devant obligatoirement faire l’objet d’une évaluation préalable, pour vérifier la pertinence du recours au mode PPP.

Par Amine El Kadiri
Le 12/08/2021 à 14h07