Prémices de saturation du marché des télécoms

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Revue de presseKiosque360. Le parc mobile qui, jusque-là, tirait le marché, commence à s’essouffler, tandis que l'usage du fixe poursuit sa baisse. Internet, en revanche, prend le relais, selon les dernières statistiques de l’ANRT.

Le 26/04/2016 à 01h28

Sont-ce les premiers signes de l’essoufflement du marché des télécommunications? C’est la question que se pose Aujourd’hui Le Maroc dans son édition du 26 avril. Le quotidien s’est livré à une synthèse des tableaux de bord du marché des télécoms pour le 1er trimestre 2016, publiés par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT). Et force est de constater que le secteur a connu, sur cette période, des reculs inattendus de certains de ses indicateurs.

En effet, si l’usage continue à progresser et si les prix des communications sont toujours en baisse, le marché de la voix fixe et l’évolution des parcs d’abonnés ne suivent plus. «Le secteur en est donc à un tournant où les prémices de la saturation commencent à se faire sentir. Et si la concurrence n’a jamais autant servi un secteur, elle a tout à démontrer face à un marché qui a atteint sa maturité», peut-on lire dans les colonnes du quotidien.

Passer un coup de fil coûte de moins au moins cher. Mesurés par le revenu moyen par minute (ARPM), les coûts des appels du mobile ont enregistré une baisse annuelle significative de 29%. Résultat, le nombre de minutes mobiles consommées par client par mois a atteint 112 minutes en moyenne, soit une hausse de 23% en un an. En revanche, le nombre de SMS échangés durant les trois premiers mois 2016 s’élève à 2,37 milliards d’unités, enregistrant une baisse de 48% sur un an.Pareillement, le parc mobile semble saturé, avec une baisse de 3% sur un an. Mais, avec 42 millions d’utilisateurs de mobile, le taux de pénétration reste assez élevé, à hauteur de 124%.

Côté internet, la facture moyenne mensuelle par client marque une hausse notable de 9%. Idem pour la facture mensuelle de l’internet 3G qui augmente de 13% entre mars 2015 et mars 2016. L’ADSL n’est pas en reste avec une hausse de 5% de sa facture sur cette période. Cette évolution ne s’est aucunement répercutée sur le nombre d’abonnés internet, qui est de près de 14,5 millions d’abonnés, en hausse annuelle de 40%, soit un taux de pénétration de 43%.

Enfin, le prix moyen de la minute dans le segment fixe affiche une hausse de 17% sur un an. Et le parc d’abonnés qui se chiffre à 2,17 millions de personnes s’inscrit en baisse de 9 %. L'usage moyen mensuel par abonné recule aussi de 5% entre mars 2015 et mars 2016.

Par Fayçal Ismaili
Le 26/04/2016 à 01h28