Plus de 8 milliards de dirhams pour réhabiliter les monuments historiques au Maroc

La Kasbah de Boulaouane près d'El Jadida. (tripadvisor.fr)

Revue de presseL’État engage une vaste opération de réhabilitation de ses monuments historiques. Objectif: en faire des espaces vivants, intégrés à la cité moderne, et non des musées à ciel ouvert. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 11/08/2024 à 21h55

Pas moins de 8 milliards de dirhams. C’est le budget que l’État marocain a engagé pour réhabiliter ksour, kasbahs et anciennes médinas. Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement, en a fait l’annonce à la Chambre des représentants. De quoi soulever l’enthousiasme des dizaines d’associations qui, depuis des lustres, se battent pour la préservation du patrimoine national, indique le magazine Jeune Afrique.

«Quatre ans (2024-2028): c’est le délai que se donne l’État pour rénover les quartiers historiques des villes et régions du royaume. Le temps pressait. En 2012, un recensement avait révélé que 43.000 habitations et monuments menaçaient de s’effondrer et que pas moins de 75.000 familles étaient concernées. De quoi alarmer et mobiliser les plus sceptiques», lit-on.

Fondée au VIIIe siècle après J.-C., Fès est au centre de toutes les attentions. Sa médina, avec ses fondouks, ses venelles, ses mosquées et ses mausolées sert de référence. L’Agence pour le développement et la réhabilitation de la médina de Fès (Ader) veille notamment à la préservation des mosquées-zaouïas, un patrimoine spirituel précieux, symbole de l’islam sunnite d’obédience malékite.

Les mausolées des confréries Assadiqiya, Charradiya et Tijania font l’objet d’un soin particulier. La vieille ville de la capitale spirituelle du royaume n’est pas la seule à être choyée. D’autres médinas fortifiées, comme celle de Tanger, de Tétouan, de Chefchaouen, de Rabat ou d’Essaouira figurent sur la liste des restaurations.

«L’État ne veut plus faire des médinas et des kasbahs des musées à ciel ouvert, coupés du reste de la ville, mais des espaces vivants, qui gardent leurs spécificités historiques tout en s’intégrant à la cité moderne. Une renaissance urbaine, qui, dans le respect des traditions, amènera à la vieille ville des lumières nouvelles», lit-on encore.

Par Nabil Ouzzane
Le 11/08/2024 à 21h55