Lors de ses récentes sorties médiatiques, la ministre du Tourisme Fatim-Zahra Ammor a fait savoir que son département s’emploie à la mise en place des chèques-vacances à partir de l’année prochaine. «C’est un sujet sur lequel nous travaillons depuis un moment. Nous sommes sur la dernière ligne droite et nous espérons qu’il verra le jour dans le cadre de la prochaine loi de finances», a-t-elle souligné début mai dernier lors de son passage dans l’émission «Confidences de presse» sur 2M.
Or, les choses n’ont pas tout à fait tourné comme l’avait espéré la ministre du Tourisme. Le360 apprend que l’idée d’introduire ce dispositif d’aide aux départs en vacances dans le Projet de loi de finances 2024 a été écartée par le gouvernement Akhannouch.
Deux principales raisons ont poussé l’exécutif à abandonner la piste des chèques-vacances. La première est d’ordre politique: la priorité doit être accordée aux secteurs sociaux (éducation, santé, etc.) et non aux dépenses fiscales destinées à financer des vacances. La deuxième raison est d’ordre technique liée à la complexité de la mise en œuvre et de la définition des process de déclaration et de contrôle.
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Délivrés par les employeurs à leurs salariés à titre de rémunération complémentaire non imposable, les chèques-vacances permettent à ces derniers de s’acquitter de dépenses relatives à des prestations touristiques (transport, hôtellerie, restauration, loisirs…). Un tel mécanisme, courant dans plusieurs pays, a pour objectif de stimuler la demande et d’encourager le tourisme interne.
Le retard accusé dans la mise en place des chèques-vacances au Maroc avait été pointé par la Cour des comptes. Dans son dernier rapport, publié en mars dernier, l’institution dirigée par Zineb El Adaoui avait souligné que ce mécanisme de soutien de la demande domestique tardait à se concrétiser, malgré son adoption dans le cadre de la loi de finances rectificative 2020.