Pêche maritime. Huitième accord Maroc-Russie: voici ce qu’il faut retenir

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Le Royaume du Maroc et la Fédération de Russie ont signé un nouvel accord de coopération en matière des pêches maritimes. D’une durée de 4 ans, il est le 8ème du genre depuis 1992 entre les deux pays. Les détails.

Le 27/11/2020 à 09h36

Le Maroc est la Russie ont décidé de reconduire leur coopération dans le secteur halieutique, annonce le ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Après expiration en mars 2020 du précédent accord qui datait de 2016, et la tenue de plusieurs rounds de négociations, les deux parties sont parvenues à trouver un terrain d’entente pour les quatre prochaines années.

Concrètement, l’accord établit le cadre juridique permettant à une flotte de 10 navires russes de pêcher des espèces de petits pélagiques (sardines, anchois, etc.) dans les eaux marocaines au-delà de 15 miles nautiques.

Il prévoit également une coopération scientifique et technique pour le suivi de l’écosystème pélagique dans les eaux marocaines entre l’institut national de recherche halieutique et son homologue russe. De même, il permet à des étudiants marocains de bénéficier de bourses de formation dans les établissements russes spécialisés dans la pêche maritime.

L’activité des navires russes dans les eaux marocaines offrent par ailleurs des possibilités de travail pour les marins pêcheurs marocains à raison de 16 marins par navire en permanence.

Ces navires sont soumis à un régime de contrôle et de suivi qui comprend, outre la visite technique dans des ports marocains, un suivi continu de chaque navire par satellite, ainsi que l’embarquement en permanence d’un observateur scientifique marocain.

La commission mixte, qui se réunira avant le début des activités de pêche, fixera le quota à accorder aux navires russes au titre de la première année de l’accord. Elle fixera également toutes les dispositions techniques et les arrangements financiers pour la mise en œuvre de l’accord.

L’accord prévoit enfin une contrepartie financière. Celle-ci est composée d’une compensation financière annuelle représentant le droit d’accès à la ressource, la redevance annuelle, ainsi que les droits réglementaires des licences de pêche.

Par Amine El Kadiri
Le 27/11/2020 à 09h36