A l’instar de la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc, l’Office national des aéroports (ONDA) a subi un arrêt brutal de ses activités à cause de la pandémie de coronavirus.
Les prévisions de clôture des comptes pour l’année 2020, contenues dans le rapport sur les établissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le projet de loi de finances 2021, témoignent de l’ampleur de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des 25 aéroports que gère l’ONDA.
Le chiffre d’affaires de l’Office devrait ainsi reculer de 60% en 2020 par rapport à 2019, pour s’établir à 1,68 milliard de dirhams, suite à la suspension des vols depuis le 15 mars et leur reprise progressive et lente à partir du 15 septembre 2020. Le résultat net prévisionnel est, lui, estimé à une perte de 1,15 milliard de dirhams.
Concernant les investissements, l’ONDA compte clôturer l’année par des engagements estimés à 1,1 milliard de dirhams, contre un budget initial prévu avant la crise de 1,76 milliard de dirhams, soit une diminution de 43% par rapport à ce qui était programmé.
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L’année 2019 de l’ONDA avait pourtant était très bonne, grâce notamment à un trafic aérien record de plus de 25 millions de passagers (+11,8% par rapport à 2018). Le chiffre d’affaires s’était inscrit en hausse de 6%, tandis que le résultat net était bénéficiaire de 566 millions de dirhams.
Le retour de l’ONDA sur le sentier de croissance post-crise prendra du temps. Selon les estimations du rapport précité, le trafic aérien devrait connaître une reprise progressive estimée pour 2021 à 60% du niveau de 2019 (15 millions de passagers), puis à 80% en 2022 (20 millions de passagers), avant de retrouver une activité normale proche de celle de l’année 2019 en 2023 (25 millions de passagers).
Concernant le programme d’investissement en 2021-2023, l’Office prévoit le paiement de 1,57 milliard de dirhams en 2021, 1,35 milliard de dirhams en 2022, et 1 milliard en 2023. Ces investissements seront dédiés, en grande partie, aux extensions et à l’aménagement des capacités aéroportuaires, notamment à Rabat, Tanger, Agadir, et Casablanca.