La révision à la baisse du prix des carburants, en vigueur depuis dimanche 1er septembre, porte sur l’ensemble des segments, avec des variations en fonction de chaque produit, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 3 septembre 2024. Cette baisse est ainsi de l’ordre de 46 centimes pour l’essence sans plomb et de 30 centimes pour le diesel.
Le quotidien explique qu’il s’agit là de la seconde baisse consécutive depuis le mois d’août dernier, alors qu’au cours du mois de juillet dernier, les prix pratiqués étaient en hausse. Le prix des carburants à la pompe s’établit donc désormais à près de 12 dirhams pour le diesel et à 14 dirhams pour l’essence sans plomb.
Ces prix, précise Al Ahdath Al Maghribia, ne sont pas uniformes, car des changements peuvent être remarqués d’une station-service à l’autre, en fonction de leur distance de Mohammedia, où sont fixés les prix de référence.
À cause du coût de leur transport, le prix des carburants dans les stations-service des autres villes du Royaume est généralement plus élevé que ces prix de référence, avec des écarts variables, selon la distance.
Afin d’atténuer l’impact de la flambée du prix des carburants sur le pouvoir d’achat des consommateurs, le gouvernement a mobilisé une aide financière directe, distribuée aux transporteurs de marchandises et de voyageurs, toutes catégories confondues (taxis, autobus, camions, tracteurs routiers, etc.).
Le Royaume du Maroc se classe toutefois au quatrième rang des pays d’Afrique où les prix des carburants sont les plus élevés, après la Centrafrique, le Sénégal, les Seychelles et le Zimbabwe.
La dépendance du Royaume vis-à-vis des importations de carburants est d’ailleurs l’une des principales raisons de ces prix élevés.
Contrairement aux pays producteurs de pétrole, le Royaume du Maroc ne bénéficie pas des avantages d’une production domestique, qui permettrait d’amortir les chocs des prix pratiqués sur les cours internationaux.
À cette donne, s’ajoute la composition du prix des carburants: 61% de celui-ci provient des variations sur les cours des marchés internationaux et 31% sont constitués d’impôts et de taxes, alors que les charges de distribution et la marge bénéficiaire des distributeurs représentent 8% des prix à la pompe.