Les loueurs de voiture continuent de crier leur malaise. 22 mois après le début de la pandémie, et alors que l’activité peine à redécoller, les professionnels de ce secteur, regroupés au sein de la Falam, «sont asphyxiés et au bord de la faillite». Dans une lettre adressée ce mardi à la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, ils réclament une intervention urgente du gouvernement pour trouver des solutions à leurs problèmes.
«Ce secteur fortement lié au tourisme, se trouve aujourd'hui dans une situation critique, face aux répercussions des fermetures répétitives des frontières au cours de ces deux dernières années, aux hausses exagérées et démesurées des primes d'assurances, aux frais et intérêts de report appliqués injustement, et plus encore», souligne la Falam dans sa missive.
La Fédération, qui rappelle que ce secteur comprend «des milliers de sociétés» et des «dizaines de milliers de salariés directs», affirme que sur les 22 mois de la pandémie, les loueurs de voitures n’ont pu travailler que «50 jours». Par ailleurs, soutient la Falam, «une reprise partielle relative n'est prévue qu'en juillet 2022, si les restrictions sur les voyages et les déplacements sont levées».
Dans ce contexte, plusieurs revendications ont été adressées à la ministre, dont l’arrêt des poursuites engagées contre les opérateurs par leur créanciers, et la confiscation de leur voitures par les banques.
La Falam demande également un moratoire bancaire et un report de toutes les échéances fiscales, «jusqu’à la reprise normale de l’activité, l'ouverture du ciel et la levée de l'état d'urgence».
Elle appelle aussi la ministre à intervenir auprès des compagnies d'assurances pour supprimer les majorations qualifiées «d’exorbitante» sur l’assurance RC (responsabilité civile), et auprès des organismes de crédit pour qu’ils acceptent les demandes de report gratuitement sans frais jusqu'à la reprise normale de l'activité.
Enfin, la Falam souhaite que des solutions de financement «solidaires et appuyés par l'état» pour aider les opérateurs du secteur à s'en sortir.
«Nous voulons mettre en place un plan réaliste pour sauver le secteur ou du moins ce qu'il en reste, et tout plan qui ne prend pas en compte le secteur de la location de voitures reste et restera incomplet et injuste», conclut la missive.