Loi de Finances: la CGEM veut une révolution économique

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Revue de presseKiosque360. Le patronat attend une série de mesures pour relancer l’activité économique. La CGEM dit vouloir profiter de l’embellie des recettes fiscales pour engager les réformes.

Le 24/09/2017 à 22h49

La Confédération estime que le moment est idéal pour provoquer un choc économique. La CGEM veut, en gros, profiter de l’embellie des recettes fiscales pour entamer les réformes. «Toutes les institutions parient sur une reprise de notre économie pour l’année 2017, après une année 2016 qui a connu le taux de croissance le plus bas depuis le début des années 2000», affirme Abdelkader Boukhriss, président de la Commission fiscalité et réglementation des changes à la CGEM, dans un entretien accordé à L’Économiste pour son édition de ce lundi 25 septembre.

D’après le spécialiste, les derniers chiffres publiés par la DGI (Direction générale des impôts) enregistrent des performances de 8% sur les recettes fiscales. «Par conséquent, nous devons oser des réformes pendant que nous sommes dans une phase ascendante. À ce titre, nous espérons que la réunion tenue, la semaine dernière, avec le chef du gouvernement, en présence de plusieurs ministres, sera un réel déclencheur pour rétablir le climat de confiance. En tout cas, c’est un signal vis-à-vis du monde des affaires et un retour de la confiance aux opérateurs. Mais nous devons dépasser l’effet d’annonce et passer à l’action», souligne le président de la commission fiscale. 

Plus de volonté!Pour Abdelkader Boukhriss, il est urgent de créer un choc économique en actionnant plusieurs leviers dans les domaines, notamment, de la fiscalité, du social, de la gouvernance, de la justice et de la formation. En gros, les opérateurs ont besoin d’un bon environnement des affaires et d’une administration en bonne santé.

Pour ce qui est de la lutte contre l’informel, la CGEM estime qu’il est temps de manifester une vraie volonté pour enrayer ce phénomène. Ainsi, les incitations fiscales sont nécessaires, mais pas suffisantes. «Lors de la réunion avec le chef du gouvernement, nous avons évoqué la possibilité de mettre en place les comités qui vont travailler sur plusieurs dossiers, dont celui de l’informel», explique Boukhriss. Sur ce volet, la CGEM cible l’informel de production et la contrebande, qui alimentent les «ferrachas». Ces derniers constituent un canal de distribution au même titre que les autres canaux.

Par Mouna Qacimi
Le 24/09/2017 à 22h49