Livraison de carburant à domicile: les stations-service saisissent la justice et interpellent Leila Benali

Pistolet de distribution de carburants dans une station-service. (Photo d'illustration)

La Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service (FNPCGS) veut attirer l’attention sur les dangers d’une pratique répandue dans certaines régions, consistant à utiliser des camions-citernes équipés d’une pompe pour distribuer des carburants en dehors des circuits légaux.

Le 12/01/2024 à 17h08

La Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service (FNPCGS) est décidée à combattre la pratique illégale de la livraison de carburant à domicile. Une première plainte a été déposée cette semaine, par l’organisation professionnelle auprès du Procureur du roi près du tribunal de première instance de Rabat, contre le propriétaire d’un camion-citerne proposant un service de livraison de carburant à domicile, avec la possibilité de paiement par carte bancaire via un TPE.

En parallèle, la FNPCGS a saisi la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, sollicitant son intervention pour mettre un terme à cette pratique jugée à la fois «dangereuse et illégale». «Nous avons le regret, Madame la ministre, de vous informer que la FNPCGS a reçu plusieurs courriers, issus des différentes régions, faisant état de la présence de camions-citernes qui distribuent du carburant en dehors de toutes les réglementations et lois en vigueur», lit-on dans la lettre adressée à la ministre, datée du 8 janvier 2024.

Les professionnels veulent attirer l’attention sur la gravité et les dangers liés à ces pratiques, en plus de leurs effets néfastes sur l’économie nationale et le préjudice qu’elles portent aux opérateurs exerçant dans le secteur formel.

La FNPCGS affirme qu’elle rejette fermement ces pratiques qui enfreignent les règles de concurrence et appellent la ministre de tutelle à ouvrir une enquête pour mesurer l’étendue de ce phénomène et s’assurer de la conformité de ces pratiques aux normes de qualité et de sécurité exigées par les autorités.

Par Ayoub Khattabi
Le 12/01/2024 à 17h08